RDC : Félix Tshisekedi déterminé à faire du secteur des hydrocarbures le fer de lance de l’économie congolaise

 


 

[ Chronique] Longtemps en hibernation, le secteur des hydrocarbures congolais n’a pas bénéficié du même intérêt que le secteur minier. Pourtant depuis 2002, une démarcation a été faite entre le régime minier et celui des hydrocarbures via la promulgation du code minier de 2002. Certes, la réglementation d’hydrocarbure est restée pendant très longtemps soumise à l’ancienne loi devenue inadaptée au regard de l’évolution de la société. Ainsi, l’ autonomisation a été constatée par la création en 2015 d’un ministère consacré uniquement à l’attribution de la gestion des hydrocarbures ; la promulgation de la loi de 2015 portant régime général des hydrocarbures ainsi que le décret des hydrocarbures de 2016.

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Nonobstant l’assainissement du cadre juridique, les investissements sont demeurés faibles. Et des explorations et exploitations des combustibles fossiles n’ont jamais été profitables et favorables au développement et du bien-être de la population congolaise. Face à cette ambiguïté, le Président de la République Félix Tshisekedi n’avait qu’un seul choix judicieux celui d’appliquer et la mise en œuvre des dispositions légales de la loi de 2015. Pour y arriver Il a bien fallu arracher la souveraineté et l’indépendance pétrolière pour placer le secteur d’hydrocarbure comme étant un des piliers pourvoyeurs des recettes en République démocratique du Congo. Cela permettrait d’une part de résoudre les problèmes sociaux de la population, et d’autres part, de contribuer aux missions régaliennes assignées à l’État dans l’optique de la satisfaction de l’intérêt général.

Cependant, la récupération des actifs et blocs pétroliers du groupe Ventura ainsi que l’annulation des contrats pétroliers opaques intervenu en février dernier, constituait déjà la preuve matérielle de la volonté politique du Chef de l’État. Dorénavant, cette volonté s’est pleinement réalisée par le lancement des appels d’offres de 27 blocs pétroliers et 3 blocs Gaziers du lac Kivu, dont la cérémonie solennelle a eu lieu ce jeudi 28 juillet 2022 à Kinshasa.

La République démocratique du Congo a officiellement lancé son appel d’offres très attendu. La RDC propose 30 blocs dont 27 pétroliers et trois gaziers positionnant le pays comme l’un des marchés frontaliers des hydrocarbures les plus attractifs en 2022. Le lancement d’appel d’offres devrait créer un afflux d’investissements étrangers en RDC. Car, de nos jours, le pays de Lumumba produit 25 000 barils par jour de pétrole. Certainement grâce à l’adjudication des marchés publics, une augmentation de la production sera bel et bien au rendez-vous. C’est-à-dire le réajustement et la performance de la production évaluée à un million de barils par jour.

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Dans sa prise de parole le Ministre des Hydrocarbures de la RDC, Didier Budimbu a cartographié les 30 subdivisions et blocs que font l’objet de l’acquisition des prérogatives ou des droits des hydrocarbures. Parmi ces blocs, 3 sont situés dans le bassin côtier de la province du Kongo Central tandis que 9 sont situés dans la Cuvette Centrale 11, près du lac Tanganyika et 4 près du lac Albert. Les 3 blocs ouverts à l’exploration gazière sont situés dans le lac Kivu. Avec un potentiel de réserve estimé à cinq milliards de barils de pétrole et 30 milliards de mètres cubes de gaz.

Profitant de l’occasion du lancement, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi a prononcé un discours à l’intention des congolais et congolaises, la communauté des investisseurs nationaux et internationaux aussi des invités venues de partout pour assister à cet événement historique. D’entrée de jeu, le Chef de l’État s’est opposé à toute apologie narrative sans action du scandale géologique de la RDC.

« Nous ne devons plus nous contenter de célébrer indéfiniment le potentiel des ressources naturelles dont est dotée notre pays mais il nous revient de l’exploiter. Tout en demeurant conscient et responsable quand aux implications écologiques et environnementales que l’exploitation de ces ressources génèrent. », a dit le Président Félix Tshisekedi, avant de préciser : « Il était donc temps que nous nous ressaisissons, que nous emboîtons le pas de ces nations qui avant nous, ont pu faire leur dotation en ressources des hydrocarbures le véritable fer de lance de leurs économies. ».

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Il sied à saluer l’acte de bravoure, aussi la vision du Président Félix Antoine Tshisekedi, matérialisée grâce aux efforts inlassables du gouvernement congolais sous houlette du Premier ministre Jean Michel Sama Lukonde, à travers son ministre des hydrocarbures Didier Budimbu, pour avoir rendu effective ladite vision. Car, l’avènement des sociétés minières joueront un rôle assez important ; leurs décisions en matière de salaire et d’emplois, de prestations sociales et d’approvisionnement auront un impact significatif sur l’économie congolaise et cela fera du secteur d’hydrocarbure le fer de lance de l’économie congolaise à l’instar du secteur minier.

 

Une chronique de Béni KinkelaJournaliste et chercheur en Droit des Affaires, Droit Minier et des Hydrocarbures)  │Facebook : Béni Kinkela │📨 bkinkela@yahoo.fr

 

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