Déclaration des biens : La leçon de la RDC au Cameroun

►► La République Démocratique du Congo (RDC) se fait pionnière de la clarté à travers la déclaration des biens de ses dirigeants en Afrique subsaharienne. ◄

 

 

Afrique54.net – C’est désormais effectif en République Démocratique du Congo, les membres du gouvernement déclarent leurs biens par devant la justice congolaise.

L’acte du gouvernement de RDC se fait « Conformément à l’article 55 de la constitution du 25 octobre 2015 ». Pour ce faire, la locomotive de cette déclaration des biens est le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Anatole Collinet Makosso.

Ainsi, le premier des ministres du Président Tshisekedi a procédé à la déclaration de son patrimoine devant la cour suprême. Cette déclaration tenue le lundi 25 octobre 2021 a été emboitée par les autres membres de son équipe gouvernementale.

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Le passe de clarté et de loyauté

La Cour suprême de la RDC a délivré une notification de dépôt à chaque déclarant. Une notification qui témoigne de la réception de la déclaration de patrimoine dont ont sacrifié les membres du gouvernement.

Pour le Premier Ministre, Collinet Makosso, la déclaration des biens « est une preuve de transparence et de lutte contre l’enrichissement illicite ». Une preuve qui est à manifester automatiquement « après toute nomination à de hautes fonctions de l’État». Mais, il est davantage question du témoignage d’humilité, sincérité et probité des membres du gouvernement face au peuple congolais. Cette action positive est appelé à s’étendre à toutes les catégories d’autorités, tant élues que nommées.

Le Cameroun à la traine

Le cap de la déclaration des biens que vient de passer la RDC, permet de scruter la situation du Cameroun. Cet autre pays leader de l’Afrique Centrale a inscrit la déclaration des biens dans sa Constitution du 18 février 1996. Le Cameroun, par l’article 66 de cette Constitution de 1996 révisée en 2008, manifestait ainsi le souci de transparence. Une transparence que devait traduire les membres du gouvernement camerounais et assimilés en acte concret de déclaration de leur patrimoine.

Seulement, rendu à près de 3 décennies, le Cameroun peine à implémenter cette action citoyenne. Ni les membres du gouvernement, ni les élus, ni les autres autorités du pays ne sacrifient à ce rituel patriotique.

Le Cameroun, par cette défaillance, paraît à la traine des faits qui témoignent d’une assise indéboulonnable de son processus démocratique. Ce d’autant que les populations manifestent désormais leur suspicion face à l’exubérance de certaines pontes.

 

Afrique54.net  ► Eric Martial NDJOMO E.

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