Cameroun :  Le bilan de l’effondrement d’un immeuble à Douala s’alourdit et passe à 42 morts

►Malgré l’espoir nourri par de nombreuses familles en détresse, le bilan humain de l’effondrement d’un immeuble R+4 au quartier Ndogbong à Douala 5e se renforce.

Mercredi, le nombre de personnes décédées est passé à 42, avec un peu plus d’une vingtaine de blessés.

 

 

Afrique54.net │L’espoir de sortir davantage de personnes vivantes des décombres s’évanouit progressivement sur le site de l’effondrement d’un immeuble R+4 au quartier Ndogbong, arrondissement de Douala 5e, région du littoral au Cameroun.

N’empêche, les familles des victimes gardentfoi jusqu’au moment ultime.Les yeux rivés sur le site du drame, de nombreuses personnes campent à longueur de journées, scrutant avec attention les mouvements des équipes d’interventionet des engins qui se déploient depuis dimanche matin pour dégager des tonnes de bétons sur le site du sinistre.

Ce mercredi matin, trois jours après l’incident, l’information occupe toujours la Une des médias. Une radio locale a relayéle cri de détresse d’un homme resté sans nouvelles de ses petits-enfants depuis la survenue du drame. L’infortuné affirme avoir fait le tour des hôpitaux de la place sans obtenir la moindre information sur les siens.

Des survivants en état critique

Grâce à un engin mobilisé pour la circonstance, depuis l’entame des opérations de secours dans la matinée de dimanche, les sapeurs-pompiers, la Croix-Rouge et d’autres corps de sécurité ont permis dégager les décombres et sortir quelques survivants en état critique. Ces derniers ont été à chaque fois transportés dans différentes formations hospitalières de la ville de Douala.

 

 

Au fur et à mesure que les jours se succèdent, l’espoir de trouver d’autres survivants s’estompe. Au soir de mercredi, 27 juillet 2023, le bilan de ce drame s’est encore alourdi portant le nombre de morts à 42, pour une vingtaine de blessés.

C’est le 23 juillet peu après minuit qu’un immeuble R+4 s’est écroulé au quartier Ndogbong. Plusieurs sources concordantes affirment qu’il présentait depuis beaucoup de temps des risques sécuritaires avec de nombreuses fissures et était en état de délabrement. L’on ignore jusqu’ici le nombre total de personnes qui vivaient dans cet immeuble résidentiel.

Dans la foulée, le gouvernement camerounais, par l’entremise de son porte-parole, le Ministre de la communication René Emmanuel Sadi, a publié un communiqué pour déplorer les pertes en vies humaines causées par ce drame.

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Comment prévenir de telles catastrophe ?

Le membre du gouvernement a également indiqué les premièrement mesures prescrites aux mairies pour dorénavant prévenir de telles catastrophes.

En substance, le gouvernement demande aux communes d’engager « Toutes affaires cessantes, une vaste campagne de recensement des constructions à risque sur leurs collectivités décentralisées respectives. Ensuite, mettre sur pied un dispositif de collecte des dénonciations faites par les populations au sujet des constructions hors normes ».

Des mesures gouvernementales diversement appréciées dans l’opinion. Certains experts du domaine estiment que ces mesures ne permettent pas de faire face efficacement à la situation qui prévaut et que lesdites mesures sont de faible portée.

L’origine du mal selon eux, se situe en amont, notamment au niveau de la gouvernance et la crédibilité du processus de délivrance des permis de bâtir et des titres fonciers. Selon certaines sources citées notamment par le quotidien Le Jour, le seul arrondissement de Douala 5e où s’est produit la catastrophe, compte 1850 immeubles sans permis de bâtir.

 

© Afrique54.net Eugène Messina

 

 

 

 

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