Racisme en Tunisie : Les experts de l’ONU exigent la fin des expulsions

► Dans le communiqué du 18 juillet 2023, les experts de l’Organisation des Nations Unies (ONU) appellent les autorités à cesser immédiatement toute nouvelle expulsion.

 

 

Afrique54.net | La tension ne cesse de monter entre le régime de Kaïs Saïed et les experts des Nations Unies. « Nous appelons les autorités à cesser immédiatement toute nouvelle expulsion et à poursuivre et élargir l’accès humanitaire à une zone dangereuse à la frontière tuniso-libyenne où de nombreuses personnes, y compris des femmes enceintes et des enfants, ont déjà été expulsées », ont-ils déclaré.

A leur avis, le principe de non-refoulement, inscrit dans le droit international des droits de l’homme, s’applique à toutes les formes d’expulsion, indépendamment de la nationalité ou du statut migratoire. Les experts ont souligné que le ciblage des migrants et des demandeurs d’asile sur la base de leur couleur de peau constitue également, une violation de l’interdiction de la discrimination raciale en vertu du droit international.

 

 

Non aux discours de haine raciste

Les experts onusiens appellent également à la fin des discours de haine raciste. « Nous sommes également très préoccupés par les informations faisant état de discours de haine raciste dans le pays », ont-ils. Les violences à l’encontre de migrants à Sfax, y compris de la part d’agents des forces de l’ordre sont décriées.

Les experts demandent aux autorités tunisiennes de prendre rapidement des mesures pour protéger les migrants subsahariens de la violence, d’enquêter sur les actes de violence signalés et garantir l’accès à la justice et aux voies de recours pour les victimes, comme l’avait également recommandé le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale dans sa déclaration du 31 mars 2023.

« Les discours de haine raciale qui constituent une incitation à la discrimination ont des conséquences réelles, y compris la violence », ont précisé les experts.

 

 

Les experts indépendants

Les rapporteurs spéciaux et les groupes de travail font partie des procédures spéciales du Conseil des Droits de l’Homme. Les procédures spéciales, le plus grand groupe d’experts indépendants du Système des Droits de l’Homme des Nations Unies, est le nom général des mécanismes indépendants d’établissement des faits et de suivi du Conseil.

Les titulaires de mandat au titre des procédures spéciales sont des experts indépendants en matière de droits de l’homme nommés par le Conseil des droits de l’homme pour s’occuper soit de situations nationales spécifiques, soit de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Ils ne font pas partie du personnel des Nations Unies et sont indépendants de tout gouvernement ou organisation. Ils travaillent à titre individuel et ne reçoivent pas de salaire pour leur travail.

 

© Afrique54.net | Lucien Embom 

 

 

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