L’ONU et ses partenaires humanitaires mettent en garde contre un record de civils déplacés en RDC

► Les Nations Unies et leurs partenaires humanitaires ont averti mardi que les combats en hausse en République démocratique du Congo (RDC) étaient en train d’entraîner un nombre record de civils déplacés.

 

GOMA, 12 avril (Xinhua) — Une femme tire de l’eau d’un puits dans le camp qui abrite des dizaines de milliers de personnes déplacées par la guerre, à la périphérie de Goma, une ville dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le 11 avril 2024. (Xinhua/Wang Guansen)

 

 

« Au cours des seuls derniers mois, plus de 700.000 personnes ont été contraintes de fuir leur foyer, ce qui porte le nombre total de personnes déplacées au niveau record de 7,2 millions », ont déclaré les dirigeants de 20 organisations humanitaires dans un communiqué, sous la direction de Martin Griffiths, sous-secrétaire général des Nations Unies aux Affaires humanitaires.

Selon le communiqué, l’escalade du conflit entraîne des niveaux record de violence sexiste, de déplacements de population et de famine dans la partie orientale de la RDC, menaçant de pousser le pays au bord de la catastrophe si aucune action internationale n’est prise d’urgence.

Des décennies de conflit et l’urgence humanitaire qui en a résulté ont déjà épuisé et traumatisé des millions de civils.

« Il est essentiel de veiller à ce qu’une aide suffisante parvienne rapidement et sans entrave aux civils dans le besoin », est-il indiqué dans le communiqué. « Mais le plan d’intervention humanitaire de cette année est terriblement sous-financé, avec seulement 16% des 2,6 milliards de dollars nécessaires qui ont été reçus. Le fossé entre la croissance rapide des besoins et des ressources suffisantes signifie que des millions de personnes se retrouvent sans le soutien vital dont elles ont besoin ».

Les signataires, allant des représentants de plusieurs agences de l’ONU au président de l’ONG Save The Children, Janti Soeripto, ont averti que le manque de ressources aggravait la crise en forçant les organisations humanitaires à limiter leur aide.

 

 

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Il est indiqué dans le communiqué que la violence sexiste a atteint un niveau sans précédent, avec une hausse en flèche des cas enregistrés entre 2022 et 2023. La stigmatisation et la peur des représailles empêchent de nombreux survivants de se présenter. Outre la violence sexiste, les enfants sont également exposés à d’autres menaces, notamment l’enlèvement, le meurtre, la mutilation et le recrutement par des groupes armés.

 

 

« Les auteurs de violations des droits humains doivent être tenus responsables de leurs crimes », est-il souligné dans le communiqué. « En vertu du droit humanitaire international, les civils doivent être protégés. Plus de 25 millions de personnes, soit un quart de la population, continuent de faire face à des niveaux de crise ou d’insécurité alimentaire d’urgence en RDC, un pays confronté à l’une des plus grandes crises alimentaires au monde ».

Il est également noté que le choléra et la rougeole se propagent rapidement à mesure que le secteur de la santé se détériore et que les extrêmes climatiques aggravés par El Nino constituent une nouvelle menace pour les familles déjà en difficulté.

 

 

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