Dans ce qui s’apparente à un scénario digne d’un mauvais film policier, le réputé Daniel Ona Ondo, ancien président de la Commission CEMAC, s’apprête à faire son grand numéro devant les tribunaux de la région.

 

 

 

L’éminence grise de la finance est actuellement sous le feu des projecteurs, mais pas pour les raisons qu’il aurait préférées. Selon nos sources bien renseignées et un rapport du cabinet Performances, la gestion des ressources de la dernière administration dirigée par Ona Ondo ressemble davantage à un désordre financier qu’à une stratégie bien orchestrée.

Eclats de rires dans les ministères

Les informations révélées laissent peu de place à l’interprétation. On apprend ainsi que les frais d’hôtel ont fait un tour de magie, se multipliant par neuf. Les véhicules, eux, ont joué à la loterie avec des locations multipliées par dix. On peut presque imaginer les commissaires s’offrant une joyeuse partie d’échecs avec les caisses d’avance, pour un montant frôlant les 7 milliards de FCFA (10,7 millions d’euros).

 

Où est passé  l’argent ?

Le cabinet Performances a également dévoilé un script digne des plus grandes productions cinématographiques. Entre des factures fallacieuses, des véhicules sortis sans crier gare et des primes exceptionnelles distribuées comme des bonbons à Halloween, il semblerait que la dernière administration de la CEMAC ait pris la liberté d’explorer tous les aspects de la créativité budgétaire.

 

LIRE AUSSI

 

Un film d’espionnage en Zone CEMAC

Le chef d’orchestre de ce spectacle, Daniel Ona Ondo, n’a pas lésiné sur les moyens pour assurer une distribution étoilée à ses proches. Sa fille, Joëlle Rebecca Zoua Ona, aurait apparemment déboursé 2 millions FCFA pour une Toyota Fortuner. Tout cela pendant que le contrôleur financier et le directeur de cabinet s’offraient des jouets à 2 millions FCFA, valant à l’origine 13,5 millions FCFA en 2020.

 

Un fin stratège financier

L’architecte de cette série d’événements inhabituels, Daniel Ona Ondo a démontré son savoir-faire en matière de gestion financière. Au menu des caisses d’avance détournées pour des événements privés, des vins et champagnes à foison, et un achat de véhicules sans appel d’offres ni procès-verbal.

 

Un casting d’entreprises peu recommandables

Enfin, cerise sur le gâteau financier, des entreprises peu recommandables semblent avoir reçu leur part du butin sans avoir à fournir le moindre service. De la rénovation de sièges imaginaires à des travaux et équipements inexistants, la région CEMAC semble avoir été le théâtre d’une farce financière digne des plus grands cirques.

© Afrique54.net ♣ Karèle à Ntsa

 

Facebook Comments Box