Pour plus d’efficacité  dans la lutte  contre le terrorisme en Côte d’Ivoire , Dosso Sory président de la Fenacodoci, invite les Dozos, chasseurs-guérisseurs traditionnels  à être des agents renseignements.

 

 

Afrique54.net – Les attaques  terroristes n’épargnent  pas les pays de l’Afrique de l’Ouest notamment, la Côte d’ivoire. De plus en plus fréquente, elle démoralise les populations  de plusieurs pays de cette partie du continent. Dans le cadre de la lutte contre ce dangereux phénomène,  le président de la Fédération nationale des confréries dozos de Côte d’Ivoire (Fenacodoci), Dosso Sory, a effectué une tournée qui a débuté le dimanche 23 à Biankouma, ville de l’ouest de la Côte d’Ivoire, dans la région du Tonkpi et, s’est achevé le lundi 24 janvier 2022 dans la ville de Guessabo, située (ouest ), dans le département de Zoukougbeu, région du Haut-Sassandra.

Son objectif était d’instruire les membres de sa fédération sur le bon comportement à adopter pendant cette période où ce phénomène foisonne. A cet effet, le président de la Fenacodoci, Dosso Sory a invité les chasseurs-guérisseurs traditionnels à informer les autorités compétentes de toutes actions suspectes que ce soient dans leur milieu  respectif, dans les forêts, dans les  champs, etc., des localités.

D’après lui, les individus à l’origine du terrorisme sont dépourvus d’occupation. « Les Dozos sont des cultivateurs, chasseurs et bien d’autres. C’est-à-dire qu’ils exercent plusieurs activités. Ces terroristes recrutent  des des jeunes et adultes  qui ne font rien dans la vie, pour tuer nos parents dans les différents villages », a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, il a exhorté ses confrères  à vivre avec les populations en harmonie car, c’est la feuille de route pour une cohésion sociale si l’on veut combattre les menaces. « Le Dosoya est une noble tradition qui nécessite la cohabitation et ne doit pas être une contrainte pour les autres », a dit Dosso Sory.

Etre dozo, c’est respecter les autorités. « J’explique aux dozos qu’ils doivent respecter les autorités. Leur pouvoir se limite au niveau traditionnel. Ils doivent respecter les dirigeants du pays et les forces de l’ordre. Ces derniers sont formés et déployés par le gouvernement ivoirien. Alors, qu’ils se soumettent aux règles de ceux-ci », a rappelé Laurence Bintou Coulibaly, Chargée de sensibilisation des dozos au respect des lois, la paix et la cohésion sociale, lors de cette tournée.

Jean-Jacques Maniga Gba, maire de la commune Dosso Sory de Biankouma a cité quelques missions des chasseurs traditionnels : Guérisseurs des maladies, des morsures de serpent, de la diarrhée, de la toux, chasseurs des animaux féroces, en assurant le bien-être de la population… « C’est peut-être nos enfants qui ne le savent pas. Nous le savons. C’est pourquoi, leur manière informelle d’assurer la sécurité est tolérée par les autorités ivoiriennes », a dit le maire Jean-Jacques Maniga Gba. Il n’a pas manqué de noter l’importance de cette initiative qui a fait connaître les rôles et la place de chaque acteur dans la communauté.

« Il est important d’organiser ce genre d’évènements pour expliquer les partitions de chacun aux populations. Ce rôle va permettre de croire au gouvernement de leur côté », a détaillé Jean-Jacques Maniga Gba. Il s’est dit heureux d’être témoin des instructions reçues par les chasseurs traditionnels. En qualité de représentant du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomande, le maire Jean-Jacques Maniga Gba a fait don de 20 sacs de riz, de plusieurs paquets de sucre et une somme de 300.000 à ladite fédération.

Cette tournée de sensibilisation  du président a vu la présence des autorités administratives, des têtes couronnées  et guides religieux.

En Malinké, une des  langues des peuples d’Afrique de l’ouest, le mot « dozo » veut dire « celui qui entre au village », tiré de la phrase « ka don so ».

 

By Afrique54.net –  Stéphane Beti

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