ONU : Comment pouvons-nous accepter que le continent africain ne dispose toujours pas d’un seul membre permanent au Conseil de sécurité ?

Cette interrogation est du Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres qui souhaite que le continent africain soit plus représenté au Conseil de sécurité des Nations Unies. C’était lors du sommet du Mouvement des non-alignés à Kampala, capitale de l’Ouganda, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a plaidé pour l’Afrique soit représentée au Conseil de sécurité de l’ONU.

 

Première rencontre entre le Président Paul Biya et le Secrétaire Général de l’ONU – 22 septembre 2017

 

Afrique54.net | Lors de ce sommet, de nombreuses questions mondiales notamment  l’engagement des pays membres du Mouvement des non-alignés (MNA)  en faveur du multilatéralisme,  le respect et la promotion du droit international et de la Charte des Nations unies, ont été abordés.

Ont été aussi abordés, la nécessité urgente de réformer le système multilatéral dans le nouveau contexte international avec l’émergence de nombreux défis de sécurité non traditionnels, en particulier la réforme de l’ONU et du système économique international ainsi que les méthodes de travail du Mouvement des non-alignés pour promouvoir davantage son rôle et faire entendre sa voix dans les processus mondiaux pour la paix, la sécurité et le développement durable.

Parlant dans son allocution du Conseil de Sécurité de l’Onu,  le Sg des Nations Unies a souligné que cette «  principale plateforme de résolution des conflits mondiaux est paralysée par des divisions géopolitiques qui bloquent les solutions efficaces ».

Reconnaissant, que le Mouvement des non-alignés (MNA) «  a depuis longtemps mis en évidence les lacunes systémiques du Conseil » et surtout «  la nécessité de le réformer pour le rendre réellement efficace et représentatif », Antonio Guterres a évoqué le cas de l’Afrique.

 

ONU
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, s’adresse au 19e sommet du Mouvement des non-alignés à Kampala, en Ouganda.

« La paix signifie que l’on se concentre sur la prévention [des conflits], le dialogue et la médiation pour résoudre les différends et désamorcer les conflits […].Comment pouvons-nous accepter que le continent africain ne dispose toujours pas d’un seul membre permanent au Conseil de sécurité des Nations unies ? » S’est interrogé Antonio Guterres.

 

 

Cette interrogation vient soutenir les autres appels à la réforme urgente de l’ONU notamment celle du   Conseil de sécurité sur la base du principe de la pleine représentation des pays en développement, une meilleure représentativité, en particulier de l’Afrique victime d’« une injustice historique inacceptable, qui doit être corrigée »,  comme l’exigeait  l’Angolais  Mateus Pedro Luemba  lors  de la 78 eme session 17 novembre 2023.

 

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Lors de la même 78eme session de l’Assemblée Générale des Nations Unies le président camerounais Paul BIYA dans sa déclaration, lue par le Ministre des Relations Extérieures du Cameroun, Lejeune Mbella Mbella, réclame 2 postes permanents et 3 postes non-permanents supplémentaires pour l’Afrique au Conseil de Sécurité.

« Nous devons enfin agir ensemble pour une réforme du Conseil de Sécurité en vue de donner aux pays du Sud, et en particulier à l’Afrique, une représentation permanente et équitable. En effet, il est à souligner que l’Afrique, en plus d’être sous-représentée au Conseil, est le seul continent à ne pas disposer d’une présence permanente au sein de cet Organe, alors que deux tiers de ses activités lui sont consacrés. Il s’agit là, à vrai dire, d’une injustice qu’il convient de corriger. C’est pourquoi nous réaffirmons notre soutien au consensus d’Ezulwini et à la Déclaration de Syrte, en réclamant 2 postes permanents et 3 postes non-permanents supplémentaires pour l’Afrique au Conseil de Sécurité. » Déclarait Paul Biya.

 

© Afrique54.net | Marcien Essimi

 

 

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