Convention du patrimoine mondial : Acquis et perspectives  50 ans  après

► Du 17 au 18 novembre 2022 en Grèce, l’UNESCO fera un point sur la Convention du Patrimoine Mondial 50 ans après son adoption.

 

 

Afrique54.net – Adoptée à la mi-novembre 1972, la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel va avoir 50 ans. A l’occasion de cet anniversaire, l’UNESCO et la Grèce co-organisent une conférence internationale à Delphi les jeudi 17 et vendredi 18 novembre 2022, qui fera le point sur la Convention et tracera son avenir.

Une conférence internationale

La célébration du 50 e anniversaire de la Convention pour la Protection du Patrimoine Mondial, Culturel et Naturel prendra la forme d’une conférence internationale qui réunira plusieurs dizaines d’experts du monde entier pendant deux jours sur le site de Delphes. Aux côtés de représentants de l’UNESCO et des Etats parties siégeant au Comité du Patrimoine Mondial, les experts feront le point sur les réalisations de la Convention et examineront les défis auxquels elle est confrontée au XXIe siècle.

L’événement sera inauguré le jeudi 17 novembre à 11h par Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, et Kyriakos Mitsotakis, Premier ministre de la Grèce. Pour rendre le patrimoine mondial plus représentatif, accessible et durable au cours des prochaines décennies, il sera l’occasion pour le Directeur Général de l’UNESCO d’annoncer un plan d’action en trois volets.

Les deux jours seront consacrés à des tables rondes sur des thèmes tels que la priorité à donner à l’Afrique, la résilience du patrimoine mondial face au changement climatique, le tourisme durable et la numérisation.

Représentativité, accessibilité et durabilité comme défis pour l’avenir du patrimoine mondial

Les annonces qui seront faites à l’occasion du 50e anniversaire du patrimoine mondial visent à relever trois défis la représentativité, l’accessibilité et durabilité. Cinquante ans après sa création, la Convention du Patrimoine Mondial a été ratifiée par 194 Etats parties, ce qui lui confère une portée véritablement universelle. Elle a ouvert la voie à l’inscription de 1154 sites dans plus de 167 pays, reconnaissant une grande diversité de patrimoine culturel et naturel. Néanmoins, d’importantes disparités géographiques persistent dans la liste du patrimoine mondial.

Alors que certains pays ont plus de 50 biens inscrits, d’autres n’en ont aucun, c’est le cas de 12 Etats africains parties à la Convention. L’ensemble de l’Afrique ne compte que 9% des sites du patrimoine mondial. La représentativité passe également par une plus grande intégration des populations locales et autochtones, qui doivent pouvoir participer pleinement au processus depuis la proposition d’inscription des sites jusqu’à leur gestion. Ils devraient également être en mesure de récolter les bénéfices de l’inscription.

L’inscription de sites sur la liste du patrimoine mondial reconnaît leur valeur universelle exceptionnelle à partager par toute l’humanité. L’objectif principal de la Convention est de veiller à ce que ces biens soient préservés et transmis aux générations futures.

Si le partage et la transmission sont les deux piliers du patrimoine mondial, beaucoup reste à faire pour que les sites soient véritablement accessibles à tous, et en particulier aux plus jeunes. Pour contribuer à relever ce défi dans les années à venir, la communauté internationale dispose de nouveaux outils rendus disponibles par les technologies numériques.

52 sites du patrimoine mondial « en danger »

Aujourd’hui, il y a 52 sites du patrimoine mondial « en danger ». Près de la moitié d’entre eux sont situés sur le continent africain. Ils nécessitent le déploiement de mesures de sauvegarde urgentes.

Confrontés à de multiples pressions humaines telles que le développement urbain, l’exploitation des ressources, la pollution et le sur tourisme, ainsi que la résurgence des conflits, tous les sites du patrimoine mondial ont besoin d’une meilleure protection.

Le changement climatique est devenu la menace numéro un pour les sites naturels du patrimoine mondial. Elle a déjà des impacts négatifs sur 34% d’entre eux, et sur 70% des sites marins. D’ici 2100, la moitié de tous les glaciers du patrimoine mondial et tous les récifs coralliens du patrimoine mondial pourraient disparaître.

 

© Afrique54.net | Eric Ngono, depuis Yaoundé

 

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