Promotion de la culture africaine :  Ce qu’il faut retenir de la Jmca 2022

Le mythe de l’occident, de sa puissance technologique et de son modèle économique, véhiculé sciemment par le cinéma, a relégué au second plan les « valeurs authentiques » qui définissent l’originalité des cultures locales.

Afrique54.net – Pour promouvoir la culture africaine, le Réseau africain des promoteurs et entrepreneurs culturels dirigé par John Dossavi, en collaboration avec l’Unesco et d’autres institutions internationales, ont désigné la Jmca, reconnue à l’international.
Sous le haut parrainage de Hien Yacouba Zié, deputé-maire d’Adiaké, par ailleurs directeur général du Port Autonome d’Abidjan, la Jmca a eu lieu le lundi 24 janvier 2022, à Adiaké, un département du sud-est de la Côte d’Ivoire, dans la région du Sud-Comoé. « Le cinéma vecteur de transmission de la culture africaine et afrodescendante, était le thème retenu pour l’édition 2022, par le président Wakili Alafé et son comité d’organisation de la Jmca en Côte d’Ivoire.
Le cinéma est en effet, un outil indispensable à la vulgarisation des traditions africaines. La jeunesse ivoirienne est portée vers l’animation par ordinateur, téléviseur, smartphone et autres supports. Mais, des cinéastes africains en influenceurs du monde préfèrent s’inspirer de la civilisation occidentale pour la réalisation de leurs films. Malheureusement, l’histoire, l’éducation, la croyance, la participation à la vie politique, la mode vestimentaire des occidentaux etc., sont imitées par la communauté en opposition à la culture locale qui perd sa valeur. L’Africain se retrouve déraciné.
 Dans l’écriture de sa propre histoire à travers la cinématographie qui représente le 7ème art, l’Afrique peut envahir le monde comme l’Amérique. La tâche revient aux autorités compétentes d’accorder des aides financières aux œuvres cinématographiques et audiovisuelles de tous genres : Le documentaire, la fiction, l’animation, la création, la musique, la danse, les arts plastiques.
Adiaké, ville hôte de la Jmca 2022 en Côte d’Ivoire. Les promoteurs ont choisi cette localité de la région du Sud-Comoé qui rappelle un fait historique de la nation. Celui de la création du premier temple du savoir le 08 août 1887, à Elima, un village en face d’Adiaké. Dès lors, il est important de savoir qu’à l’école l’homme apprend à compter, à lire, à écrire mais, pas à oublier son identité, ce à quoi son peuple et lui se reconnaissent. Cette manifestation délocalisée a mis en valeur des coiffures, des tenues et des mets traditionnels, que plusieurs participants ignoraient. L’africain doit renouer avec ses origines.
Notons que la finalité de la Jmca, prévue pour se tenir désormais le 24 janvier de chaque année, est de valoriser la culture africaine dans l’ensemble, facteur de cohésion sociale et de paix. Elle se veut permanente dans le quotidien de chaque habitant.
By Afrique54.net – Daniel Jessica Medebodji, depuis la Côte d’Ivoire
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