Cameroun – Assemblée Nationale  : Deux signatures distinctes pour le président de la chambre

Les récents arrêtés et décisions pris par Cavaye Yéguié Djibril en l’endroit de son Secrétaire Général, laissent transparaitre des pratiques de falsification de documents et faux et usage de faux qui semblent avoir court dans cette institution et connus du président.

Afrique54.net – Personne n’aurait imaginé un tel scénario du côté de l’Assemblée Nationale camerounaise. Notamment après les propos très acerbes de Cavaye Yéguié Djibril à l’endroit de ses Questeurs qui estimaient que le Secrétaire Général de cette institution intervenait dans leur champ de compétences.

Ces derniers ne cachaient d’ailleurs plus la haine qu’ils lui vouaient. Bien que selon certaines indiscrétions de quelques députés rencontrés ça et là, “le nouveau SG est venu fermer les portes de la gabegie orchestrée par les Questeurs”. Une affirmation qui vient expliquer les récents évènements au sein de cette institution qui depuis peu, semble avoir perdu de sa crédibilité.

Les arrêtés du Président de l’Assemblée Nationale en date du 28 janvier 2022, retirant d’une part le droit de signatures au Secrétaire Général, et celui du 31 janvier de cette même année, demandant la passation de service technique entre ce dernier et son adjoint portent certes deux signatures voisines, cependant bien distinctes. A se demander finalement si une personnalité de l’acabit du Président de l’Assemblée Nationale du Cameroun peut avoir plusieurs signatures? Ou alors si la pratique de la reproduction de la signature du PAN est une pratique admise et bien connue au sein de cette entité? Ce qui serait un très grand scandale, voire une incapacité notoire de Cavaye Yéguié Djibril, de continuer de tenir le gouvernail de cette Chambre de la représentation nationale désormais dans la rue.

LAssemblée Nationale dans la rue

L’Assemblée Nationale serait elle donc désormais dans la rue ? L’inamovible président semble avoir perdu la main. La quasi totalité des documents frappés du sceau de confidentialité se retrouve systématiquement dans les réseaux sociaux. Comme si l’on voulait humilier le président et son Secrétaire Général. Serait-il une punition de ce fils du Nkam, d’avoir oser mettre son nez dans la gestion patriarcale d’une institution dont on dit héritage des ressortissants du Nord par certains geostratèges ? La tête de Gaston Komba serait donc mise à prix.

L’entourage du PAN en complicité avec quelques députés ont orchestré et commandité plusieurs manœuvres mettant ainsi l’Assemblée Nationale en mal et dans la rue. Des démarches contradictoires au règlement intérieur de l’Assemblée Nationale, dont le bureau comprend 23 personnes ont été prises. Et entre les lignes duquel il est inscrit à son article 16 alinéa 2 que “le Secrétaire Général est membre ex officio du bureau définitif” de l’assemblée Nationale. Et à ce titre, toute décision prononcée à son encontre est précédée d’une rencontre du Bureau. Autant de griefs qui viennent entacher les récents arrêtés du PAN.

Il faut relever au passage que depuis le début de la dixième législature en 2020, plus rien ne semble aller du côté de l’Assemblée Nationale. Entre décisions rendues publiques, annulées,  puis reconfirmées par le PAN, l’institution aura tout servi à l’opinion en 2021. Les efforts louables de Gaston Komba arrivé juste quelques mois après le début de cette législature comme un messie au poste de Secrétaire Général de cette institution, n’auront pas suffit pour annihiler les tares de gabegie qui pèsent sur cette institution dont un audit externe semble urgent du côté des fort nés questeurs.

 

By Afrique54.net – Thierry Eba

 

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