[ Exclusif ] : Interview de Yvanaudry Tonfack Tenlack, le jeune Camerounais qui transforme le champignon en vin moelleux appelé « Resa »

Yvanaudry Tonfack Kenlack est un jeune Camerounais qui a mis sur pied une unité de production du vin moelleux fait à base de champignons issus de la myciculture (fungiculture ou fongiculture).

Au Salon de l’action gouvernemental (SAGO) Afrique54.net est allé à la rencontre de cet étudiant de l’IUT de Ngaoundéré.

 

Vous êtes un jeune entrepreneur et aujourd’hui, vous êtes au SAGO qu’avez-vous à proposer ?

Ici, nous sommes au Sago pour présenter des produits dérivés de la myciculture notamment un vin moelleux fait à base de champignon.  Dans notre système de production nous avons élaboré une stratégie qui permet de mettre sur pieds des unités de production des champignons, en fonction de la ressource locale disponible.

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Etant donné que le champignon est considéré à la fois comme une viande et un végétal, nous nous sommes dit pourquoi ne pas mettre sur pieds un produit nouveau et qui pourra satisfaire les attentes des populations ?

Quelle a été votre source d’inspiration ?

L’idée nous vient d’un questionnement à savoir : pourquoi le champignon ne pouvait pas intéresser l’industrie brassicole et être considéré comme un apéritif ? D’où l’idée d’une production d’une boisson alcoolisée faite à base de champignon.


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De plus, lorsqu’on regarde les importations de vins en quantité considérable, on s’est dit pourquoi ne pas valoriser nos ressources locales à travers des productions adaptées aux habitudes des consommateurs nationaux. Malheureusement, la production n’est pas assez grande, car, le soutien financier vient des efforts personnels, de la famille et des tontines. Mais sans ce soutien, il aurait été difficile pour nous d’avancer et de mettre nos produits dans plusieurs surfaces de vente du pays.

Parlant de votre principale ressource qui est le champignon. Comment vous faites pour pourvoir avoir un stock adapté à la demande ?

L’un des éléments que nous privilégions est la qualité de la matière première.

Etant investi dans la myciculture depuis les années 2006, il est important de valoriser la ressource locale qui est déjà disponible. Et de par la maîtrise de la chaîne de production des champignons, il était donc plus facile pour nous de booster notre production tout en liant des accords avec d’autres producteurs pour ne pas être en rupture de stock.

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Au fil du temps, nous avons amélioré les techniques de production pour les adapter aux zones climatiques du pays. En même temps, les déchets organiques favorisent la production. Donc, nous nous basons également sur cet aspect des choses pour implanter notre modèle de production.

Comment votre activité a-t-elle évolué pour arriver à la fabrication d’un vin moelleux ?

Au début, nous étions dans le secteur primaire, 5 ans après nous sommes entrés dans le secteur secondaire avec la production du thé, des boulettes et ensuite du vin qui a pris deux années de recherche pour prendre forme.

Actuellement, nous écoulons nos productions grâce à quelques distributeurs et la vente directe étant donné que la production est faite en faible quantité, faute de moyens de nos produits.

Interview menée par Afrique54.net

Agrippine  Fegue 

Rédaction : redaction@afrique54.net

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