Cameroun : Les hommes politiques forment un front uni contre la propagande LGBT+

 

De Paul Biya à Olivier BILE en passant par Maurice KAMTO, Anicet EKANI et Serge Espoir MATOMBA, les positions des leaders politiques camerounais face à l’homosexualité   restent claires : le non catégorique à cette chose là. Afrique54.net  vous livre les réactions des uns et des autres.

 

 

►► Paul BIYA, Président de la République 

« Actuellement, c’est un délit »

Le président camerounais, Paul Biya, a déclaré en 2013 à Paris au cours d’une conférence de presse avec le président Français Hollande que l’homosexualité interdite dans son pays.

Le Chef du Palais de l’Unité,  rappelait que cette déviant « est prohibée par le Code Pénal au Cameroun, où les peines peuvent aller de six mois à cinq ans de prison.

«Avant que je sois président, l’article 347 punissait cette chose, ce délit», a déclaré Paul Biya à la presse dans la cour de l’Elysée après une rencontre avec François Hollande. « Les gens discutent, les esprits peuvent évoluer dans un sens ou dans un autre mais actuellement, c’est un délit », a ajouté le président camerounais.

 

 

►► Maurice Kamto, leader du MRC 

« L’homosexualité est devenue un système d’esclavagisation, même à l’université » 

Au cours d’une réunion au siège du parti, Maurice Kamto, Président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, interrogé sur l’homosexualité au Cameroun, avait déclaré en substance qu’il est « contre l’homosexualité ».

Première raison : « c’est interdit par la loi », la « deuxième raison, c’est qu’au Cameroun, l’homosexualité est devenue un système d’esclavagisation, même à l’université ». « L’enfant travaille, même pour qu’il soutienne son mémoire, il doit passer, même pour qu’il soutienne sa thèse, il doit passer, là où il a mérité il doit passer », s’indignait Maurice Kamto.

Il ajoute : « aujourd’hui dans le monde on veut imposer ça comme une valeur, quelqu’un ne se contente pas de vivre sa vie homosexuelle dans son coin, mais il veut maintenant que tout le monde soit avec lui, on ne peut pas l’accepter. Si on accepte, les enfants viennent d’où ? Maintenant ils parlent d’adopter les enfants, les enfants de qui ? La troisième raison c’est que c’est un grave problème de valeur. C’est devenu une modalité pour s’élever dans la société. Il ne faut pas que nous suivions bêtement les modes ».

 

 

►► Pr. Olivier BILE, Président du Parti les Libérateurs,

« Nous devons rester fidèles à nos valeurs, aux valeurs de notre culture africaine »

 

▌Le Pr. Olivier BILE, premier  homme politique camerounais à  la visite annoncée de l’Ambassadeur français LGBT+ au Cameroun, s’oppose à cette propagande  LGBT+ et appelle ses compatriotes et les peuples africains  à plus de conscience face  à ces « logiques déviantes là ». Réaction :

« Vous n’entendrez jamais qu’un Ambassadeur LGBT+ est annoncé et reçu en grande pompe dans les États musulmans comme l’Arabie Saoudite, le Qatar, ni d’autres pays du Golfe Persique. Ces pays sont à l’avant-garde du point de vue de ce que je pourrais appeler, les pratiques de l’Islam et des dynamiques spirituelles prévalant dans cette partie du monde. Vous n’entendrez pas que ce type d’Ambassadeur est reçu en Orient notamment en Chine. Vous n’entendrez pas qu’il est reçu en Inde ou en Russie et dans bien d’autres États du monde.

 

Même ici en Afrique, il y a des pays qui se singularisent par un discours extrêmement clair sur ces choses-là et ces pratiques. Ils ne sont pas disposés à dérouler le tapis à ce type d’acteur. Donc, il est assez surprenant que notre pays fasse preuve d’une telle permissivité et d’une capacité à être en contradiction avec ses lois. Et les principes que lui-même a pris dans ses textes de lois. Il me semble que nous avons là un gros problème.

 

De manière fondamentale, je veux simplement dire à la suite de cette information et rappeler aux uns et autres que ce qui se passe aujourd’hui dans le monde, relève de ce que l’on doit inscrire dans le registre de la guerre des civilisations. Dans cette guerre, certaines civilisations décadentes portées par des sous valeurs, des sous valeurs totalement à l’opposé de l’ordre transcendantal de Dieu, mais aussi de nos valeurs ancestrales africaines, nous sont stratégiquement imposées.

Ces acteurs-là, qui relèvent souvent du monde occidental, sont dans un projet qui n’est pas nouveau. Ils sont dans le projet de vouloir très subtilement, très intelligemment, avec beaucoup de ruse et d’entourloupe dans la méthode d’opérer, inonder le monde, irriguer le monde des ‘’valeurs’’ qui sont les leurs ; ces valeurs de LGBT pures, ces valeurs de transgenre et compagnie qui représentent tout simplement ce qu’il faut appeler des phénomènes de déviance civilisationnelle.

La chute ou encore le déclin sociétal dans lequel ces sociétés sont engagées, sont des modalités qu’ils veulent répandre à travers le monde. Dans la dynamique de propagation de ces valeurs déviantes, il y a le désir de consolider la culture LGBT à travers un ensemble d’outils qui sont généralement des outils médiatiques. Aujourd’hui on voit bien que par le biais des émissions de télévision notamment et en particulier les séries, les feuilletons et les contenus d’information, il y a des modalités très subtiles pour influencer les peuples très permissifs du monde entier. En particulier les peuples d’Afrique, qui de manière stupide consomment ces productions et subissent ainsi l’impérialisme culturel déviant qui ne pourra jamais servir la cause de notre continent.

 

Il faut que nos populations soient bien conscientes de cela. Il est bon que chacun de nous sache que même dans la société occidentale, il y a fort heureusement des citoyens en rupture avec ces logiques déviantes là. Dans cette société, des acteurs se lèvent avec courage pour dire non, pour dire stop, pour dire que nous ne voulons pas de Sodome et de Gomorrhe dans notre société. On sait quel est le destin historique qui s’est abattu sur ces cités anciennes. En France, des personnes sont engagées dans le cadre de la ‘’Manif pour tous’’. Cette organisation est contre le mariage pour tous.

 

Nous devons rester fidèles à nos valeurs, aux valeurs de notre culture africaine, aux valeurs des croyances majoritaires, je dirais fondamentales qui prévalent dans notre société. Nous devons nous accrocher aux valeurs du christianisme authentique et celles de l’Islam authentique. Elles n’ont rien à voir avec ces phénomènes-là. Celles qui sont en déphasage doivent être répudiées de la manière la plus ferme. En somme, je rappelais simplement que l’ordre géopolitique mondial aujourd’hui est travaillé par ces dynamiques de confrontation civilisationnelles, où précisément certaines civilisations déviantes veulent s’imposer à d’autres pour les contaminer par ce virus LGBT qui n’a de conséquence que celui de détruire le monde.

Il faut rappeler que le monde a toujours été structuré sur la base de ces deux dynamiques-là. Celle du bien et du mal. Celle de Dieu et de Lucifer qui ont toujours été en confrontation, historiquement parlant.

Il nous appartient à nous Africains, à nous Camerounais, de travailler et notamment aux populations elles-mêmes d’être très vigilantes par rapport à ces choses-là, à ces phénomènes pour que sous le prétexte d’action diplomatique dont les objectifs sont connus, qu’on ne vienne pas polluer et gangréner notre environnement.

Évitons surtout de faire beaucoup de publicité à ce type d’acteur et demandons simplement à nos autorités de respecter de la manière la plus scrupuleuse qui soit, les lois et les règlements qui prévalent sur la terre du Cameroun. »

 

 

►► Serge Espoir MATOMBA, Premier secrétaire du Parti Uni pour la Rénovation Sociale (PURS)

Protéger l’ADN de notre civilisation 

Sur sa page Facebook cette semaine, le jeune leader politique écrit : « Monsieur  vous n’êtes pas le bienvenu au Cameroun ». Serge Espoir Matomba rapporte les dispositions de la Loi camerounaise :

« Depuis 2016, voici ce que dit la loi au Cameroun :

“CODE PÉNAL AU CAMEROUN

LOI N° 2016/007 DU 12 Juillet 2016 PORTANT CODE PENAL

LIVRE II — DES CRIMES DES DELITS ET DES CONTRAVENTIONS

TITRE III — DES CRIMES ET DES DELITS CONTRE LES PARTICULIERS

CHAPITRE V — DES ATTEINTES CONTRE L’ENFANT ET LA FAMILLE

Art. 347-1.– Homosexualité

Est punie d’un emprisonnement de six (06) mois à cinq (05) ans et d’une amende de vingt mille (20 000) à deux cent mille (200 000) francs, toute personne qui a des rapports sexuels avec une personne de son sexe.

Notre pays a des valeurs traditionnelles partagées par tous que nous voulons et devons préserver pour être nous-mêmes, pour protéger l’ADN de notre civilisation ».

 

LIRE AUSSi

Plus loin, il ajoute : « Nous suggérons au Ministre des Relations Extérieures de ne donner suite à ce genre de provocations et à nos services consulaires de ne accorder un visa à ce monsieur et à ses semblables.

Les vacances de nos enfants ne doivent pas être troublées, notre pays n’est pas une tribune de la perversité mondiale et de la déshumanisation.

L’Afrique en miniature donne la réponse et la suggestion ferme de toute l’Afrique sérieuse à cette nébuleuse que nous rejetons avec force et détermination ».

 

 

►► PCRN : « Le PCRN dit non à l’homosexualité et met en garde le gouvernement »

Des acteurs de la société civile intimés à manifester pour empêcher la venue au Cameroun de Jean Marc BERTHON, ambassadeur pour la France de la cause LGBT.

L’arrivée de Jean Marc Berthon est prévue pour le 27 juin 2023 à 17:55 à l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen, par le vol AF775 de la compagnie Air France. Celui qui assure les fonctions d’Ambassadeur pour les droits des personnes LGBT en France restera au Cameroun jusqu’au samedi 1ᵉʳ juillet et empruntera le vol AF903 de la même compagnie pour son départ.

Une visite très mal vue par le parti camerounais pour la réconciliation nationale, qui a tenu à adresser une note d’avertissement au gouvernement de la République. Lisons

“Selon des informations qui circulent sur les réseaux sociaux, M. Jean-Marc Berthon, Ambassadeur francais des droits des personnes LGBT+ effectuera une visite de travail au Cameroun entre le 27 juin et le 01 juillet 2023.

Dans les usages diplomatiques, la visite d’un officiel français dans notre pays n’est ni une nouveauté, ni une surprise.

En revanche, la question légitime que les compatriotes camerounais se posent est de savoir : Que vient-il faire au Cameroun qui n’est pas le territoire de compétence de la fonction de cet officiel français ? Les questions françaises de politique étrangère se gèrent normalement par le Président de la République française, le Premier ministre, le ministre des affaires étrangères où tout autre ministre qui doit gérer des questions de coopération bilatérale sectorielle entre nos deux pays.

Dès lors il y a lieu de se demander si le sujet LGBT+ est-il désormais une problématique diplomatique bilatérale entre le Cameroun et la France ? S’inscrit-elle dans le prolongement de l’impérialisme culturel dans lequel se sont lancés les bouquets de télévisions étrangères qui ces derniers temps inséminent dans l’enfance la culture LGBT+ avec des dessins animés allusifs et parfois explicites ?

Nous respectons le choix civilisationnel occidental récent de la promotion de certaines pratiques sexuelles. Nous ne demandons que la réciprocité de ce respect pour notre pays souverain qui a fait ses propres choix moraux, légaux et culturels. Nous serons donc très attentifs au déroulement de cette visitece visite -que nous suggérons d’ailleurs aux autorités françaises de reporter-. La relation franco-africaine souffre déjà d’un lourd passif colonial difficile à évacuer. Il serait dangereux d’ajouter une autre source de crispation avec la gestion de la question LGBT+.

 

 

 

►► Anicet EKANE, Président du Manidem

Cette chose « une énième provocation du néocolonialisme français»

Pour Anicet EKANE, « la tentative avortée de la France d’envoyer un ambassadeur pour promouvoir l’homosexualité au Kamerun est une énième provocation du néocolonialisme française. »

 

Après ses choix politiques, économiques et financiers, la France veut nous imposer ses valeurs culturelles et morales.

Le MINADEM s’oppose fermement à toute campagne de promotion de l’homosexualité au Kamerun.

Par ailleurs, il s’inquiète de la position mitigée du gouvernement Kamerunais dans cette affaire. Il est  encore plus surpris par le mutisme complice des organisations politiques et sociales de notre pays.

Notre parti exhorte les Kamerunais à rester vigilants en dépit de cette honteuse reculade.

Nous sommes des Afrikains et nous le resterons.

Le MANIDEM dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit.

Le 21 juin 2023, »

 

 

 

 

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