L’Association américaine de cardiologie met en garde contre les inégalités raciales dans la prise en charge des AVC

La prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC) est entachée d’inégalités, et pour y remédier, il faudra approfondir les recherches sur des questions telles que le racisme structurel et d’autres facteurs sociaux “en amont” qui influent sur l’endroit où les gens vivent, apprennent, travaillent et se divertissent, a déclaré l’Association américaine de cardiologie dans un nouveau rapport.

 

Photo prise le 28 octobre 2021 montrant la Maison Blanche à Washington D.C., aux Etats-Unis. (Xinhua/Liu Jie)

 

 

Ce rapport résume les recherches sur les moyens de remédier aux disparités raciales et ethniques dans le traitement des AVC, selon un communiqué scientifique de l’association, la plus grande organisation bénévole du pays consacrée à la lutte contre les maladies cardiovasculaires et les AVC.

Le rapport a été publié lundi dans la revue Stroke.

Les auteurs du rapport ont constaté que peu d’études sur les AVC abordaient les politiques racistes, telles que la ségrégation résidentielle, a observé l’association dans un communiqué de presse, ajoutant qu’ils ont également examiné des questions telles que la disponibilité de la nourriture, la stabilité économique, la qualité de l’éducation et l’accès à l’assurance-maladie.

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“Il existe d’énormes inégalités dans la prise en charge des AVC, qui entraînent des écarts importants dans les résultats fonctionnels après un accident vasculaire cérébral pour les personnes appartenant à des groupes raciaux et ethniques historiquement privés de leurs droits, notamment les Afro-américains, les Hispaniques et les indigènes”, a estimé Amytis Towfighi, de l’Université de Californie du Sud, citée dans le communiqué de presse.

 

 

Mme Towfighi, qui a présidé le groupe de rédaction du communiqué, a souligné que les personnes appartenant à des populations historiquement privées de leurs droits ont moins de chances de se rendre aux urgences dans les délais impartis pour le traitement.

“En outre, il existe des inégalités raciales et ethniques persistantes dans le contrôle des facteurs de risque post-AVC, et les études portant spécifiquement sur ces inégalités n’ont pas trouvé la méthode optimale pour atténuer les disparités”, a-t-elle ajouté dans le communiqué de presse.

Le rapport indique également que les populations historiquement privées de leurs droits sont largement sous-représentées dans les essais cliniques sur l’AVC, ce qui contribue au manque de compréhension et réduit la généralisation des résultats de la recherche, exacerbant les inégalités et conduisant à des résultats plus défavorables.

 

 

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