Les Etats-Unis plus polarisés que jamais après l’arrestation de Donald Trump (The Guardian)
► Les réactions à l’arrestation de l’ancien président américain Donald Trump, inculpé pour une affaire de fonds occultes, sont “diamétralement opposées selon les convictions politiques” des personnes interrogées, ce qui révèle un niveau de polarisation sans précédent dans le pays, selon le journal britannique The Guardian.
Trump a été inculpé de 34 chefs d’accusation, tous liés à la falsification au premier degré de documents comptables. Pour les électeurs de droite, cette inculpation est “un abus de pouvoir politique, et la preuve que le système tente de faire taire leur candidat”, tandis que pour les non-partisans de Donald Trump, il s’agit de “justice “, a rapporté samedi le journal britannique.
Des universitaires affirment que les Etats-Unis n’ont jamais été aussi polarisés politiquement depuis le début de la Guerre civile américaine en 1861, a indiqué le journal, citant un récent sondage réalisé par l’université Quinnipiac.
Ce sondage a révélé que 88 % des électeurs démocrates pensaient que face à ces accusations criminelles, M. Trump devait être disqualifié de la course à la présidence, tandis qu’à peine 23 % des électeurs républicains étaient du même avis. En termes d’influence, 73 % des Républicains pensent que l’ancien président a eu un impact positif, tandis que 93 % des Démocrates estiment qu’il a eu un impact négatif sur le pays.
Il est difficile d’entrevoir un moyen de sortir de cette profonde polarisation, en partie parce qu’elle concerne des problèmes raciaux, identitaires et culturels, et que cette fracture a peu de chances de “décliner dans un avenir proche”, a déclaré Marjorie Hershey, professeure émérite de sciences politiques à l’université de l’Indiana à Bloomington.
“Cette fracture représente un réel danger aux Etats-Unis, au-delà de l’érosion déjà évidente de la foi dans l’intégrité du processus électoral, de l’impasse politique qu’elle entraîne et des problèmes inhérents à une société en conflit avec elle-même”, a affirmé le journal britannique.
