France: le nouveau gouvernement hué par les opposants politiques

Suite à la nomination des nouveaux membres du gouvernement du Présidant français, Emmanuel Macron, les oppositions trouvent ce gouvernement trop étroit.

 

 

Afrique54.net – Remaniement en forme de « filet d’eau tiède sur un volcan en fusion ». Absolument rien de neuf. « Changement de fonction, retour des ministres du quinquennat précédent pourtant évincés il y a un mois : il y a manifestement peu de volontaires pour grimper à bord du Titanic ».

C’est à travers ces différentes affirmations qu’Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Manuel Bompard, député de La France Insoumise, (LFI) des Bouches-du-Rhône et l’élu de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) se sont prononcés. Pour eux, le gouvernement est resserré sur lui-même. Pas trop de changement, la plupart sont des anciens ministres à l’oubli et en retraite qui ont refait surface. Les opposants n’ont pas caché leur ressenti et s’en sont donné à cœur joie pour s’en moquer.

La critique

Pour nombreux d’entre-deux, les choses ne peuvent pas changer avec un tel remaniement qui ramène les mêmes comme équipe dirigeante de la France. Selon le président par intérim du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, « On continue, on prend exactement les mêmes et on recommence. Mais pour aller où ? ».Marine Le Pen elle, a estimé à travers un Tweet que,« ceux qui ont échoué sont tous reconduits », déduisant qu’Emmanuel Macron «ignore ainsi une nouvelle fois le verdict des urnes et la volonté des Français d’une autre politique ». Or, celle-ci avait indiqué au président Français, lors de leur tête-à-tête à l’Élysée, le 21 juin, qu’elle jugeait « injustifiée » l’hypothèse d’un gouvernement dit « d’union nationale ».

Pour Olivier Klein, maire de Clichy-sous-Bois, ancien membre du Parti communiste français et du PS, ministre délégué à la ville et au logement ; le médecin urgentiste François Braun, ministre de la Santé et de la prévention ; Jean-Christophe Combe, directeur de la Croix-Rouge, ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées, le gouvernement Borne 2 risques être un échec si leur stratégie de travail reste le même.

Un gouvernement de mensonge

«Après lefiasco du Stade de France, les mensonges à répétition, l’incapacité à gérer la submersion migratoire et l’ensauvagement, Gérald Darmanin est… promu!?! La Macronie se fiche du résultat des élections et des Français», a accusé Laurent Jacobelli. Sur le plateau de BFMTV, le député RN de l’Oise Philippe Ballard a toutefois voulu marquer sa différence avec les appels de LFI à censurer le gouvernement mercredi. «Si c’est pour bêtement faire la procédure, ça n’a pas beaucoup d’intérêt. Les Français attendent autre chose», a-t-il déclaré.

Le premier discours

Elisabeth Bornea est tenu ce mercredi 6 juillet son premier discours devant les parlementaire. Elle a présenté la feuille de route du gouvernement face aux parlementaires hostiles. C’est à 15 h que la cheffe du gouvernement français a prononcé la traditionnelle déclaration de politique générale devant les députés, puis devant les sénateurs à 21 heures. Un discours qui lui a permis d’exposer à la fois son style et son programme. Elle a à cet effet, énoncé les trois principes de son action dont la responsabilité environnementale, la responsabilité budgétaire et la hausse des impôts. Le premier dossier d’envergure pour Elisabeth Borne sera le projet de loi sur le pouvoir d’achat, présenté jeudi en Conseil des ministres puis débattu dans l’hémicycle à partir du 18 juillet.

Faute de majorité absolue, elle « ne sollicitera pas la confiance des parlementaires », contrairement à la plupart de ses prédécesseurs, a annoncé lundi le nouveau porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. « Ce que j’attends, c’est une méthode », a déclaré le secrétaire général du parti Les Républicains (LR), Aurélien Pradié, mardi matin sur franceinfo.

 

© Afrique54.net │ Joël Godjé Mana, depuis Yaoundé

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