Le village de Gbiana dans la sous-préfecture de Massala dans la région du Worodougou était en effervescence du jeudi 24 au samedi 26 mars 2022. Et pour cause, la célébration des ancêtres de 4 villages composés de 13 communautés.

 

Dosso Sory, le président de la Fédération nationale des confréries Dozo de Côte d’Ivoire (Fenacodoci), fils de Gbiana honore ses ancêtres ici devant les femmes des 4 villages – © Afrique54.net

 

Afrique54.net – Ambiance de réjouissance populaire dans le faubourg de Gbiana. Les populations de cette localité en association avec les villages environnants de Bangana, Dianfe et Kavala tous les descendants de Dosso Mangba. Femmes, enfants, jeunes et vieux de la tribu Suidé du groupe ethnique des Koyaka ont répondu à l’appel de la célébration des mannes. Danses populaires, prestations artistiques de toutes sortes, sortie de masques sacrés, le tout sur fond de valorisation des us et coutumes spécifiques à chaque village. Une occasion de valorisation de la tradition.

Sur le sens de cette cérémonie d’hommage aux ancêtres pendant trois jours,   Dosso Namory, la porte-parole du Chef de village de Gbiana a dit : « ce qui nous réunit est une cérémonie rituelle. Ça veut dire que  nos morts qui sont allés dans l’au-delà doivent être magnifiés.  C’est pourquoi depuis trois jours, le chef du village et le chef de terre en collaboration avec ses notables se sont entendus pour qu’on collabore ensemble pour honorer nos ancêtres. Ce genre de cérémonie n’est pas facile à organiser. C’est par l’organisation, les moyens, l’entente qu’elle se prépare ».

Selon Dosso Namory, ce type de cérémonie en l’honneur des ancêtres qui regroupe plusieurs villages à la fois sur un même site se fait rarement. Elle est différente de celle organisée chaque année par chaque village à travers des sacrifices d’immolation de bœuf.

« Avec nos enfants qui sont en basse cote avec l’accord du chef de terre et du chef de village, chaque année on vient faire une cérémonie des ancêtres avec un bœuf. Mais pour cette fois-ci, comme il y a trop d’ancêtres, on a décidé de les réunir et les magnifier ensemble », a-t-il ajouté.

 

Les femmes Suidé du groupe ethnique Koyaka rendent ici hommage aux ancêtres – © Afrique54.net

 

Dosso Sory, président de la fédération nationale des confréries dozos de Côte d’Ivoire  (Fenacodoci) et ambassadeur de la paix universelle, fils du village a pour sa part  lancé un appel à la valorisation de la culture africaine : « Nous sommes venus ici pour célébrer nos ancêtres. Il y a une bénédiction particulière à célébrer les ancêtres. Cette célébration permet aussi de resserrer les liens et d’unir des familles. C’est une manière de célébrer la cohésion sociale et la paix. Je demande à tout africain de ne pas oublier la tradition. La tradition fait l’homme. On ne peut pas se passer de sa tradition. La seule manière de se réconcilier, c’est à travers la tradition », a-t-il fait savoir.

Le chef du village de Gbiana ici et entouré de sa notabilité – © Afrique54.net

 

En outre, Dosso Sory a traduit ses remerciements au chef de l’Etat pour son engagement à la cohésion sociale.  « Je voudrais remercier le Président de la république Alassane Ouattara pour son engagement à mettre les Ivoiriens ensembles. Nous sommes prêts à l’accompagner ».

Dosso Assita a quant à elle justifié le rôle joué par les femmes pendant cette cérémonie.  « Chanter avec les feuilles signifient les funérailles que nous sommes venues faire au village. Nous sommes venues honorer nos ancêtres. Notre rôle a aussi consisté à préparer pour recevoir les étrangers pendant toute la cérémonie ».

 

© Afrique54.netStéphane Beti, depuis la Côte d’Ivoire

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