Détention de Rebecca Enonchong : Pourquoi le Canada s’en est-il mêlé ?

►► C’est dans une adresse du Haut-commissariat du Canada au Cameroun que l’on apprend, hier jeudi 12 août 2021, ce que pays a réagi au sujet de Rebecca ENONCHONG.►►

 

Afrique54.net – Une communication du Haut-commissariat  du Canada au Cameroun informe de sa préoccupation au sujet de l’arrestation de Rebecca Enonchong. «Le Canada se dit préoccupé par le signal envoyé aux investisseurs et partenaires étrangers par la détention arbitraire de Mme Rebecca ENONCHONG».

Rebecca Enonchong est une femme d’affaires camerounaise dont la réputation s’est établie dans le domaine du numérique. La filière connait une vitalité qui fait d’elle une option d’avenir comme niche d’emploi. «Les secteurs de la technologie et des startups au Cameroun ont un énorme potentiel pour créer des emplois». L’affirmation contenue dans le communiqué mentionne également qu’il y va de «la richesse dans le pays». Aussi, pour le Haut-commissariat «Mme Enonchong est un leader dans ces secteurs dont tous les Camerounais peuvent être fiers».

Promotrice de réseau du numérique et startups

Selon le communiqué du Haut-commissariat du Canada au Cameroun, une évocation est faite sur l’action de Rebecca ENONCHONG. Aussi, parle-t-on de la présidente du Conseil d’administration d’Afrilabs, un réseau panafricain de centres d’innovation à travers l’Afrique. La femme d’affaires préside également aux destinées d’ActivSpaces qui comptent trois tech hubs au Cameroun. Elle est aussi cofondatrice et promotrice du #Cameroon Angels Network.

Mais bien plus qu’une promotrice du numérique, le Haut-commissariat du canada au Cameroun voit la perte d’une marraine de talents. Pour la représentation diplomatique «elle nourrit les talents technologiques camerounais et attire des étrangers essentiels dans le secteur technologique».

Intérêts canadiens menacés…

C’est dans le cadre d’un procès sur l’héritage familial que s’est produit l’interpellation de Rebecca ENONCHONG. Motif de l’arrestation : outrage à magistrat. Ecrouée dans une brigade de gendarmerie, elle comparaît au Tribunal de première instance de Bonanjo dans la ville de  Douala.

D’après un expert des questions de relations internationales, le Canada manifeste des inquiétudes sur ses investissements. Des investissements qui seraient consentis dans la plupart des projets relatifs au numérique que porte jusqu’ici Rebecca Enonchong. Mais en outre, « la détention arbitraire » dont évoque le Haut-commissariat ferait référence aux positions de Rebecca Enonchong. Cette dernière, tout comme Me Alice Kom affiche des positions relatives aux droits dits humains que n’approuvent pas la législation camerounaise. Pis, l’outrage à magistrat repose sur un propos méprisant à l’encontre d’un homme de loi. Nous y reviendront dans nos prochaines publications.

 

By Afrique54.net ► Eric Martial NDJOMO E.

 

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