Crises sécuritaires au Cameroun : Plus de 250 ex-combattants ont déjà déposé les armes

L’annonce est de Fai Yengo Francis, Coordonnateur national du Comité National de Désarmement, de démobilisation et de Réintégration au cours d’un entretien tenu le 30 novembre 2019 avec les hommes et les femmes de médias dans l’auguste salle des conférences du bâtiment qui abrite le siège de cette institution.

Du 30 novembre 2018, date de sa création, au 30 novembre 2019, la structure en charge du désarmement et de la réintégration des ex-combattants au Cameroun, enregistre en ses actifs 250 ex-combattants qui ont volontairement rejoints le Comité. Ces ex-terroristes sont enregistrés selon la répartition suivante ; Mora 122, Buea 70 et Bamenda 60.

Face à la préoccupation des journalistes soucieux de savoir comment se fait réellement ce processus de désarmement, le coordonnateur national dudit Comité a rappelé l’esprit et la lettre du texte portant création de cette institution.

Le Décret N°2018/719 DU 30 novembre 2018 portant création du Comité National de Désarmement, de Démobilisation et de réintégration, dispose en son article 2 alinéas 1 : « Le Comité a pour mission d’organiser, d’encadrer et de gerer le désarmement, la démobilisation et la réintégration, des ex-combattants du Boko Haram et des groupes armés des régions du Nord-ouest et du sud-ouest désireux de répondre favorablement à l’offre de paix du chef de l’Etat en déposant les armes ».

C’est ce dont projetais le Président Paul Biya lors de sa prestation de serment le 6 novembre 2018 quand il demandait « aux jeunes qui se sont laissés entrainer dans une aventure sans lendemain » de « retrouver le droit chemin ».  Il n’est donc pas question de négociation mais de pure repenti des nouveaux locataires. Fai Yengo Francis fait la part belle à ces objectifs tout en précisant qu’« on ne négocie pas avec les terroristes ».

Une mission qui se heurte à de nombreux écueils

Malgré l’intention du Comité de mettre fin voire de réduire considérablement le fléau de la guerre au Cameroun en donnant une chance aux jeunes qui se seraient à tort retrouvé dans cette situation de revenir à la normale, la situation ne semble pas être totalement  maitrisée. Le Coordonnateur National du Comité fait mention de l’intimidation des frères d’armes restés dans la brousse qui influencent l’intention des ex-combattants à déposer les armes et à se rendre dans un centre d’accueil.

Aussi la crainte de ces ex-terroristes de rentrer en famille de peur d’être rejeter par les leurs qui voient désormais en eux des hommes dangereux dont tout le monde devrait se méfier.

Toutefois, malgré ces difficultés, le Comité de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration  reste optimiste et continue de tendre la main à ces hommes qui tendent à se radicaliser dans la violence, de revenir à la raison et de pouvoir retrouver leur vie d’en tant.

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