Fourniture électrique : le gouvernement en panne d’inspiration

La communication gouvernementale sur les conséquences de l’incendie survenue dans le centre du poste de contrôle de Melen à Yaoundé depuis le 07 aout 2019, présente de nombreuses incongruités.

Sortie manquée l’on a envie de dire, des ministres de la communication, et son homologue de l’eau et de l’énergie. Au sujet des coupures électriques a n’en point finir, dans la capitale camerounaise. Retour aux moyens alternatifs pour faire briller dans plusieurs domiciles, la lumière. Alors que les rumeurs vont bon train, dans les rues et sur la toile, où des communiqués pilules sur les réseaux sociaux. Les populations elles n’en finissent pas de s’interroger sur les circonstances de cet incident, bien plus les nombreux silences des dirigeants, sur le calvaire que vivent les plus de 3 millions d’âmes à Yaoundé. Soif que le point de presse conjoint donné ce mercredi soir, veille de l’Assomption, par les deux membres du gouvernement, n’a pas pu étancher.

Il a donc fallu attendre ce 14 aout 2019, veille de cette grande célébration chez les chrétiens catholiques, soit 7 jours après le regain des coupures électriques pour voir monter au créneau le gouvernement de la République. Par l’entremise de son porte parole, René Emmanuel Sadi et des plus hauts responsables en charge des questions énergétiques. Avec en tète de file le Ministre de l’eau et de l’énergie, Gaston Eloundou Essomba, qu’accompagnaient les Directeurs Généraux d’Eneo, Joël Nana Kontchou et de la Sonatrel, Victor Mbemi. Communication qui vient davantage semer le doute dans les esprits du bas-peuple. Puisqu’à l’issue de cet exercice, nombreux sont ces citoyens qui sont restés sur leur soif. Puisque pas grand chose à se mettre sous la dent. Si ce n’est ces informations subsidiaires, déjà contenues dans les communiqués signés 48 heures au paravent et en circulation sur les réseaux sociaux.
De la bouche du porte parole du gouvernement René Emmanuel Sadi, l’on apprend par exemple que depuis ce malheureux incendie survenue la nuit du 07 aout 2019, aucune enquête n’a été ouverte. L’incendie qui a réduit en cendre, les 19 cellules de moyenne tension, en consumant la salle de commande de l’un des plus grand centre de poste de contrôle de Yaoundé, connectant à lui seul environ les 1/3 des ménages de la ville de l’énergie électrique. Naturellement, le gouvernement s’est attelé à trouver des solutions pour remédier à cette situation qui fait grincer les dents de ces valeureuses populations qui broient du noir. Car impuissantes, face à une situation qui semble dépasser les pouvoirs publics.
Pour Gaston Eloundou Essomba, « j’ai prescrit 7 jours à Eneo pour résoudre ce problème… Et j’ai demandé que l’on procède à une distribution rotative, en tenant compte des zones sensibles et de l’équité.» Un délai qui semble dores et déjà irréaliste au regard de l’ampleur des dégâts, qui nécessitent l’importation d’une bonne partie du matériel endommagé. Pire encore, sur le terrain la distribution rotative de l’énergie électrique demeure un leurre, dans certains quartiers. « Nous n’avons pas d’énergie électrique ici à Etoug-Ebe depuis plus de 6 jours, s’exclame ce riverain rencontré au lendemain dudit point de presse. De quoi laisser songeur, ces populations qui se battent bon gré mal gré pour faire briller la lumière, au risque de d’autres incendies.

Thierry EBA, AFRIQUE-54.COM

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