Affaire Sergueï Skripal : Les trois premières mesures de rétorsion de Moscou à l’encontre de Londres

Selon les médias russes, Moscou a annulé l’autorisation d’ouverture d’un consulat britannique à Saint-Pétersbourg. En plus de cette sanction, le Kremlin a aussi  ordonné l’expulsion de  23 diplomates britanniques, révèle Sputnik News qui rapporte que  Laurie Bristow, ambassadeur britannique à Moscou, a été convoqué ce jour au ministère russe des Affaires étrangères où » une note lui a été servie.

 

En réponse aux actions provocatrices de la partie britannique et aux accusations sans preuves contre la Russie en lien avec l’incident du 4 mars dans la ville de Salisbury», indique ladite note.

A l’expulsion de 23 diplomates britanniques, Moscou  a procédé immédiatement  à la révocation de son autorisation pour l’ouverture d’un consulat UK à Saint-Pétersbourg et a mis un terme à l’activité du Conseil britannique en Russie, qui selon le sénateur et ancien employé du Service fédéral de sécurité Igor Morozov, « servait de couverture au renseignement britannique ».

«Compte tenu de la disparité dans le nombre d’établissements consulaires des deux pays, l’autorisation de la Russie pour l’ouverture et le fonctionnement d’un Consulat général du Royaume-Uni à Saint-Pétersbourg est révoquée. Des procédures appropriées seront mises en œuvre conformément à la pratique juridique internationale», a informé la diplomatie russe qui poursuit : «Étant donné que le statut du Conseil britannique en Russie n’est pas régularisé, son activité est arrêtée».

 

 

Londres a  aussi fait l’objet d’une mise en garde. Theresa May n’a qu’à bien se tenir.  La diplomatie menace de prendre une autre série de mesures de rétorsion à l’encontre de Londres au cas où les autorités britanniques venaient à poursuivre avec d’autres sanctions.

« Sergueï Skripal a été recruté comme agent double par les services secrets britanniques en 1995. Il a fourni au MI6 les noms de plusieurs dizaines d’agents opérationnels russes sur le sol européen avant d’être démasqué en 2004 puis condamné en 2006 à 13 ans de prison pour haute trahison. Gracié en 2010, il a été livré aux États-Unis aux côtés de trois autres personnes reconnues coupables d’espionnage au profit de Washington, dans le cadre d’un échange qui avait permis à Moscou de rapatrier 10 agents dormants. L’homme vit depuis au Royaume-Uni », rappelle  Sputnik.

 

Le Ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov

Répondant le 15 mars 2018 aux médias vietnamiens et japonais sur  cette affaire Sergueï Skripal,  Sergueï Lavrov, Ministre russe des Affaires étrangères a évoqué, les raisons  des provocations  de Londres. « …il y a un motif chez ceux qui continuent de faire pression sur nous et cherchent notamment de nouveaux prétextes (après le dopage et d’autres accusations) pour compliquer le déroulement de la Coupe du monde de football. Tout le monde le sait. Mais en imaginant quel est le motif du gouvernement britannique conservateur (cela a déjà été exprimé indirectement dans les commentaires de nombreux observateurs occidentaux), il est visiblement clair que Londres s’est retrouvé dans une situation très difficile dans les négociations avec l’UE sur le Brexit. La popularité de ce gouvernement chute. L’opinion publique britannique sait qu’on ne parvient pas à obtenir de Bruxelles ce qui a été promis à la population et aux électeurs. Et l’organisation de cette provocation autour de Sergueï Skripal permet de détourner l’attention des citoyens », pense  le ministre Sergueï Lavrov.

« La deuxième raison (c’est mon avis subjectif, je connais peu les Britanniques) est leur volonté de ne pas être oubliés, d’être en tête. En l’occurrence, on a choisi le terrain de la russophobie probablement parce qu’il y a de moins en moins de domaines où le Royaume-Uni peut être en tête. »

Ouverte au dialogue, la Russie a proposé au Conseil exécutif de l’OIAC  à La Haye  l’utilisation de toutes les opportunités de la Convention pour enquêter sur cette affaire. Elle  a aussi suggéré l’application de  la Convention du Conseil de l’Europe sur l’entraide judiciaire en matière pénale.

Le 14 mars 2018,  au Conseil de sécurité des Nations unies, la diplomatie a suggéré « d’adopter la déclaration du Président du Conseil de sécurité appelant à la coopération de toutes les parties pour établir la vérité ».

Selon le diplomate russe, le blocage de cette déclaration   par les  Britanniques « prouve une fois de plus qu’ils ne veulent pas établir la vérité mais veulent que tout le monde prenne pour argent comptant ce qu’ils propagent à travers le monde. » « Je ne pense pas qu’ils y parviendront », avait conclu Sergueï Lavrov.

Afrique-54.com avec Sputniknews

 

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