Crise anglophone : Paul Biya nomme un fils de la Manyu Directeur de la Csph

Okié Johnson Ndoh été nommé à la tête de la direction de la Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures ( CSPH )  en remplacement de Paul Elung Shé ayant longtemps occupé ce poste, cumulativement avec ses fonctions actuelles de ministre délégué auprès du Ministre des Finances, en charge du Budget.

Par décret présidentiel  n°2017/599 du 11 décembre 2017, rendu public au Poste National de la CRTV, Okié Johnson Ndoh quitte les Services du Contrôle  Supérieur de l’Etat où il était Conseiller Technique N°2 pour la Direction de la Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures (CSPH).

Un fils de la Manyu à la mangeoire ? Pour certains observateurs,  cet acte présidentiel apparait comme l’une des  mesures d’apaisement par Paul Biya de la crise anglophone marquée ces derniers temps par des attaques multiples des sécessionnistes terroristes  contre les Forces de Défense et de Sécurité camerounaises dans le département de la Manyu Le département découpé en quatre arrondissements Akwaya, Eyumodjock, Mamfé et Tinto.

Pour ceux qui ne le connaissent pas bien, ce natif du département de la Manyu dans la région du Sud-ouest, était, avant le décret présidentiel, Conseiller Technique N°2 des Services du Contrôle  Supérieur de l’Etat.

Dans ces services où il a subi de nombreuses frustrations, dit-on, de Mbah Acha Rose Fomundam, l’inspecteur d’Etat, Okié  Johnson Ndoh  a été Directeur  des affaires générales.

Bien en avant, il a été tour à tour Directeur des affaires générales  au ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra) et des Ministère des Relations Extérieures (Minrex).

Okié  Johnson Ndoh, est-il un loup dans la bergerie ?

Selon nos investigations, étant encore Directeur des affaires générales  du ministère de la Fonction Publique et de la Réforme administrative (Minfopra).

 Le 3 juin 2005, Okié Johnson Ndoh , avait été suspendu de ses fonctions pour  avoir été  cité dans une affaire de détournement des deniers publics d’un montant de 300 millions F Cfa.

Le journal  nous apprend que « l’interpellation de Johnson Okié, intervient à la suite d’une mauvaise gestion des fonds Ppte alloués au Minfopra en vue de la réalisation des projets liés à l’application du Système intégré de gestion informatique des personnels de l’Etat et de la solde. La somme de ces fonds pour le compte des exercices 2001-2002 et 2004, s’élève à 400 000 000 F Cfa. Soit, dans le détail, 150 millions de Fcfa en 2001-2002 et 250 millions F Cfa en 2004.»

C’était à la suite d’un audit interne prescrit et conduit par les services de l’inspection générale au Minfopra. Selon ledit audit, la réalisation de neuf marchés de 93 millions de F Cfa n’avait pas pu être justifiée, semble-t-il,  par Johnson Okié qui avait été gardés à vue à la direction de la police judiciaire (Dpj) à Yaoundé, tout comme l’ancien directeur du développement des Ressources humaines de l’Etat, Assamba Nana et l’ancien chef service des Concours, David Yéré, tous impliqués dans la même affaire.

 

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