Diplomatie : Le Cameroun fait-il peur aux plénipotentiaires américains ?

La longue vacance constatée à la représentation diplomatique des États-Unis d’Amérique laisse planer comme une ombre de phobie suspecte du Cameroun.

 

 

Le 24 septembre 2013, la diplomatie des États-Unis au Cameroun en particulier voyait le départ de la première personnalité en la matière. Chose tout à fait normale, pour ce pays comme d’ailleurs, la plupart des pays occidentaux qui renouvellent leur représentation diplomatique en moyenne tous les deux ans.

L’on se serait donc, en toute logique, attendu qu’un nouveau ministre plénipotentiaire pris les rennes de la forteresse du quartier Golf. Renforcement des relations bilatérales oblige. Que nenni ! Force est de constater que depuis lors, rien ne semble bouger du côté de l’ambassade du pays de l’épervier qui trône sur le monde. Et, Obama puisqu’il s’agit de lui, ne semble pas s’en émouvoir. Allez-y donc comprendre de quoi il en retourne.

 

 

Cependant, des sources dignes de foi font état de ce que Jake Walles, l’actuel ambassadeur des États-Unis en Tunisie,  a été consulté par le gouvernement fédéral de son pays, en vu de sa mutation au pays des « Lions indomptables » qui eux ont fait preuve d’une domptabilité extraordinairement parfaite, lors de la coupe du monde qui se joue actuellement au Brésil. Intraitable !!! C’est bien ce que l’on a retenu de cette forte personnalité, apprend-on de ces sources. Et pour cause, le Cameroun serait un risque pour la carrière d’un diplomate américain de son rang (M. Walles est un haut diplomate de carrière ayant le rang de Ministre Conseiller).

 

A noter que Jake Walles a présenté ses lettres de créance en tant qu’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique auprès de la République Tunisienne le 24 juillet 2012. Auparavant, il a occupé le poste de Secrétaire d’État Adjoint aux Affaires du Proche-Orient, chargé de la politique américaine vis-à-vis de l’Égypte, d’Israël, de la Jordanie, de la Syrie, du Liban et des Palestiniens. Pendant plus de vingt ans, il a participé activement aux efforts américains visant à promouvoir la paix au Moyen-Orient qui remonte à la Conférence de Madrid en 1991.

 

 

Qu’est-ce qui justifierait un tel raisonnement ?  Pour le comprendre, il faut se rendre à l’évidence avec cet ambassadeur, et selon les rapports de certains ONG internationales, que le Cameroun apparait comme un pays liberticide. C’est dire selon ces rapports, que les droits de l’homme et plus encore, ceux des homosexuels sont foulées aux pieds, l’épanouissement des populations camerounaises balayé d’un revers de la main par ceux qui tiennent le pouvoir à divers niveaux décisionnels, la corruption ambiante qui à fait son nid dans la quasi-totalité de l’administration publique voire privée.

Même les différentes structures de lutte anti corruption mis en place par le gouvernement sont à ce jour trempées jusqu’au cou, voire totalement immergées, en témoigne l’actualité en cours à la Commission nationale anti corruption (CONAC) qui serait englué dans un sacré scandale de corruption et même de détournement de deniers publics.

 

 

La diaspora, et particulièrement une certaine diaspora basée au pays de l’oncle Sam, assez virulente contre le pouvoir en place, peint en noir le tableau de la réalité camerounaise. Paul Barthélemy Biya’a bi Mvondo, l’actuel locataire du Palais d’Étoudi, qui ne fait pas, comme on peut s’en douter, l’ « unité » et l’unanimité chez ses fils et petits-fils, lui qui faut-il le rappeler est à ce jour octogénaire, est présenté comme un « dictateur machiavélique » qui de part sa gestion, pourri et gangrène le pays afin de pouvoir régner ad vitam aeternam.

Cette frange de la diaspora, profitant des réseaux sociaux, font ainsi circuler toute information qui dans leur sens, permet la « mise à nu » du Nnom Nguii, aux fins d’inciter la communauté internationale à agir contre celui qu’il qualifie comme étant le bourreau de leur évolution sur la terre de leurs ancêtres. Autant de raisons qui feraient frémir le diplomate américain.

Le passé trouble des précédents

Outre les raisons sus évoquées, les ambassadeurs américains n’ont pas toujours été en bon terme avec le Cameroun. Très récemment, l’Ambassadeur P Jackson, du temps où il était en poste, avait eu maille à partir avec la presse nationale. Indexé par certains journaux de la place, dans l’affaire…

 

 

Selon certaines sources, le mal n’est pas récent. Évocation est faite selon elles, du temps où le très redoutable Jean Fochivé était alors Directeur Général à la Sureté Nationale (DGSN). Il aurait ainsi  épinglé une ministre plénipotentiaire du pays de l’oncle Sam ayant séjourné sur nos terre, entre  1989 et les années de braises issues du vent des libertés retrouvées, dans une affaire de mœurs à ciel ouvert avec un jeune camerounais pris en image. Et selon les mêmes sources, ce triste épisode s’est déroulé  après que cette dernière eut indexé le Cameroun de certaines indélicatesses. Elle avait alors dû prendre un billet de retour, sur la pointe des pieds.

Selon certains observateurs de la sphère diplomatique mettant en scène américains et camerounais, Il est devenu loisible de penser, avec la bien trop longue vacance du siège de Yaoundé, que les diplomates américains, quoique l’administration poursuive son cours au quartier Golf,  ont du mal à accepter la destination Cameroun. D’autant plus que le pays connait des velléités de déstabilisations de part et d’autres de son territoire.

 

 

©  Afrique54.net |Éric Martial Ndjomo E.

 

 

 

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