Diaspora Kitchen Institute, la nouvelle école de formation aux métiers de l’art culinaire créée au Cameroun

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Diaspora Kitchen Institute, la nouvelle école de formation aux métiers de l’art culinaire créée au Cameroun

 

La cité balnéaire de Mouanko, scandale touristique situé à plus de 120 km de la capitale économique du pays Douala,  est désormais dotée d’un institut de formation aux métiers de l’art culinaire dénommée « Diaspora Kitchen Institute ».

 

 

Afrique54.net │ C’est la retombée principale de la première édition du festival « Diaspora Kitchen » tenue du 9 au 10 mars 2023. L’annonce a été faite par l’ex ministre  camerounaise de la Culture Ama Tutu Muna, promotrice du festival et présidente de l’Ong Générations Partenaires du Progrès (GPP).

En effet, le ministre camerounais de l’Emploi et de la Formation Professionnelle a délivré le 07 mars 2023, avant le début du festival « Diaspora Kitchen », un arrêté de création de l’Institut de formation professionnelle des métiers de l’art culinaire « Diaspora Kitchen Institute ».

L’Épice « Esso » au « Diaspora Kitchen »

Pour ainsi réponde favorable à l’installation de cette école de formation, une élite de la région, Laurent Esso, ministre camerounais de la Justice et Garde des Sceaux,  a mis à la disposition de la promotrice, 7 000 m2 et toutes les infrastructures de son site de Komba Mukana qui offre une vue imprenable sur l’embouchure du Golfe de Guinée. En somme, un lieu idéal sur lequel  Diaspora Kitchen Institute pourra évoluer dans le calme et la quiétude.

 

 

 Engouement et satisfaction des populations locales

« Diaspora Kitchen » a connu un engouement grandissant des populations. Cette première édition a été plébiscitée dans plus de 35 pays. L’événement a bénéficié d’une quinzaine de panélistes pour 50 heures d’interventions durant le colloque. La présence et les interventions en ligne ont été marquées par une implication des sympathisants et des experts internationaux.

 

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Cette première édition de l’initiative qui se veut pérenne est un galop d’essai que les organisateurs inscrivent dans une dynamique d’amélioration pour une réussite encore plus importante des prochaines éditions.

« C’est avec joie et gratitude que je vais dire merci pour l’avènement de Diaspora Kitchen Institute. Madame la promotrice, la commune de Mouanko vous dit merci pour le patrimoine que vous nous léguez  », a ainsi remercié Pierre Honoré Ebwea, maire de Mouanko.

 

 

 

 

 Deux jours de promotion de l’art culinaire camerounais

La promotion de l’art culinaire camerounais était l’objectif majeur de ce festival. « Mon équipe et moi sommes résolument engagés dans la promotion du label Diaspora Kitchen visant à œuvrer pour la politique de l’import substitution. « Diaspora Kitchen » vise l’émergence et la promotion des mets et les plats qui font la fierté de l’art culinaire camerounais. A cette première édition, nous avons posé la première pierre d’un formidable édifice catalyseur de la dynamique patrimoniale qui va booster la reconnaissance à l’internationale de nos plats nationaux », déclare Ama Tutu Muna, promotrice du projet.

« Diaspora Kitchen » se veut également être une vitrine supplémentaire du savoir-faire camerounais, africains et une indéniable marque de fabrique dans le dispositif de labellisation qui existe dans le monde.

« Diaspora Kitchen » dotera également les praticiens d’une plateforme de renforcement de capacités dédiée à l’Afrique et opposable aux tiers pour servir d’élément de plaidoyer auprès des partenaires financiers et des bailleurs de fonds.

 

 

 

 Les défis

Du point de vue stratégique, l’action de « Diaspora Kitchen » en direction de la promotion de l’initiative privée s’intègre dans l’ODD 9 visant à encourager l’innovation. Il s’agit de rendre les professionnels de ce secteur plus apte non seulement à mieux satisfaire la demande locale, mais également à conquérir le marché extérieur.

SELECTION DE LA REDACTION

 

 

 

« Nous nous engageons sur une nouvelle voie qui mène à une innovation plus inclusive et porteuse d’une croissance plus forte. Pour cela plusieurs défis restent à relever. Nous nous engageons de permettre aux chefs, de trouver des marchés et débouchés et dans la mesure du possible s’exporter en dehors de leurs localités et devenir des efforts de solutions ailleurs dans le pays. Promouvoir, la co-création d’initiatives entre chefs ; influencer d’avantage des secteurs prioritaires et fragiles tels que l’agriculture, l’éducation et la santé », a ajouté la présidente de GPP.

« Diaspora Kitchen » a la « ferme volonté, d’aider à faciliter la mobilisation et la mise à disposition des ressources nécessaires pour l’accompagnement des professionnels de l’art culinaire camerounais », a-t-elle poursuivit.

Signalons qu’à travers la réussite de cette édition inaugurale le festival « Diaspora Kitchen » a obtenu la confiance et la promesse d’autres partenaires tels que l’Organisation africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) qui a manifesté son soutien à l’initiative et s’est dite disponible pour les prochaines éditions ; celle de 2024 étant annoncée pour février.

 

 

 Les recommandations phares

Outre les échanges de dégustation, ateliers d’exposition, un colloque présidé par le Pr Mbonji Edjenguélé accompagné d’un riche panel, d’étaler toutes les valeurs socio-anthropologique et historique de la cuisine camerounaise. Ce colloque a débouché sur cinq recommandations et perspectives.

Le cadre que devrait suivre les engagements des promoteurs de « Diaspora Kitchen » dans leur promotion de l’art culinaire camerounais à l’échelle globale. En effet, En marge de l’événement « Diaspora Kitchen », s’est tenu un colloque international. Il avait pour thème général : « Vivre-ensemble et intégration culinaire au Cameroun ». Plusieurs suggestions et plaidoyers ont été formulés par les intervenants et les participants afin de promouvoir les savoirs et savoirs faire culinaires africains.

 

 

A cet effet, les instituts hôteliers sont encouragés à intégrer l’approche anthropologique dans la formation de leurs étudiants. Il a été également recommandé d’identifier et écrire une encyclopédie des mets emblématiques ou patrimoniaux d’Afrique et du Cameroun ; organiser ou promouvoir l’agenda des Groupes des Chefs cuisiniers Africains ou Camerounais-G30 comme ailleurs dans le monde (Ex. le cas du Japon ou Chili) ; multiplier les émissions sur la cuisine camerounaise dans les différentes chaines de radio/télé au Cameroun ; et promouvoir la transformation alimentaire des insectes.

 

 

© Afrique54.net│Eric NGONO,  de retour de Mouanko

Crédit photo : Diaspoar Kitchen

 

 

 

 

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