Tensions au sein du SNJC : Marion Obam élue, Thierry Eba contrattaque et lance une pétition

► L’Assemblée Générale élective du SNJC s’est tenue à Douala en date du 25 juin dernier 2022. Elle avait été convoquée par le Président sorti Dénis Kwebo, et a vu la consœur Marion Obam prendre le directoire du navire au, grand désarroi de certains camarades du syndicat qui dénoncent un certain nombre d’irrégularités au sein du bureau national.

► Entre « illégalités » Thierry Eba, « scandales financiers appartenance politico-partisane des membres du bureau national » Samuel Bonjock et « acharnement » Dénis Kwebo, voilà le triste climat qui se vit actuellement au sein de la corporation des journalistes du Cameroun.

 

Marion Obam, Nouvelle Président élue lors d’une Assemblée Générale Élective contestée

Afrique54.net | Yaoundé –  Ça bouillonne au sein du Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) bien avant même la tenue de l’Assemblée Générale élective du 25 juin dernier. Pour cause, certains membres de la corporation susmentionnée décrient des irrégularités dites légitimes pour certains et non fondées pour d’autres, relativement aux conditions d’organisation du 5ème Congrès SNJC tenu à Douala le 25 juin 2022.

En effet, le Président sorti Denis Kwebo a été nommé en date du 19 février 2021 et par décret présidentiel, membre de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun. Conformément à l’article 15 de la loi No2019/014 du 19 juillet 2019 portant organisation et fonctionnement ladite commission, le Président perd automatiquement sa fonction de Président du bureau national SNJC non seulement, mais aussi sa qualité de membre. Ainsi, seul l’un des vice-présidents devait assurer l’intérim, peut-on lire dans le règlement intérieur de l’organisation syndicale à l’article 22, alinéa b.

Des irrégularités observées

Pour Thierry Eba et Samuel Bonjock respectivement Président du SNJC pour le Centre et Secrétaire à la Communication et aux alertes au bureau de la section du Centre, le Président sorti n’avait plus qualité de convoquer le congrès du SNJC, au regard des articles et alinéas des textes sus-haut relevés.

De plus, il est reproché à Denis un rapprochement d’avec le Manidem, parti politique camerounais et que Marion Obam actuelle Présidente contestée est avec confirmation d’une entreprise de communication qui figurerait sur la liste prestataire à la SABC. Toutes choses qui ne rentrent pas en conformité avec les statuts de la confrérie.

 

Il est à rappeler que l’actuelle présidente est l’épouse légale de Paul Mahel, porte-parole de Me Akere Muna lors de la présidentielle 2018. Pour beaucoup, le syndicat sera pris en otage par une certaine classe de politiciens voilée.

Samuel Bonjock dans sa lettre incendiaire ouverte à l’opinion nationale et internationale le martèle «…J’en appelle à la conscience collective, afin que nul n’en ignore, le complot qui se construit, pour l’embrigadement et la prise en otage de notre organisation pourtant apolitique, par une caste de politiciens déguisés de la 25ème heure…».

Par ailleurs, la bande Thierry Eba et coparticipant, dénonce des scandales financiers du président sorti et appellent Denis Kwebo à s’expliquer. Pour teneur, la gestion opaque des fonds transférés à la corporation par les organismes partenaires frémit les mandatures de l’actuel membre de la commission des droits de l’homme.

On parle notamment des transferts de fonds de la Fédération Internationale des Journalistes d’une part et de la Fédération Africaine des Journalistes d’autres part, qui n’ont pas été utilisés aux fins utiles.

De plus, le projet de la création de la mutuelle de santé des journalistes avait vu la remise d’un chèque de 04 millions par le PDG de Canal 2 International au président sorti. Ces fonds seraient aussi à l’origine de la discorde et font partie du scandale financier dont parle Samuel Bonjock dans sa lettre.

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A l’observation des récriminations faites par Samuel Bonjock, Thierry Eba et Joseph Olinga, le bureau national a prononcé à leur grand désarroi, leurs exclusions définitives du SNJC. Notons que Thierry Eba, lors d’un point de presse donné hier lundi 27 juin a déclaré : «… je tiens à rappeler que je reste et demeure Président du SNJC pour le Centre ce, jusqu’à la fin de mon mandat… ».

Un congrès sous fond de tension

Nonobstant les cris d’irrégularités, d’illégitimités et des multiples appels à la cessation et au report du congrès, le président sorti du SNJC a tenu à Douala l’Assemblée Générale élective sous fond de tension et de boycott des sections dont le Centre qui a fait un boycott officiel et le littoral qui l’aura fait de façon tacite.

 

Denis Kwebo, Membre de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun en faveur du n°2021/110 du 19 février 2021

Il faut dire qu’à la requête de deux membres du SNJC dont Joseph Olinga et Thierry Eba, une sommation a été adressée à Denis Kwebo en date du 16 juin par Me Essono Lucie née Nkolo Etoundi, Huissier de justice à la 22e charge près la cours d’appel du Centre et les tribunaux de Yaoundé, en vue de la cessation de l’illégalité et de l’illégitimité pour plusieurs motifs clairement définis dans la sommation : qu’il n’exerce plus comme journaliste, qu’il se retrouve cadre de formation politique et en même temps à la tête d’une organisation apolitique pour ne citer que cela.

 

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A cette même date, c’est-à-dire le 16 juin 2022, le Président du SNJC pour le Centre avait commis une lettre ouverte d’information au Président sorti, dans laquelle il lui faisait observer les caractères illégaux et illégitimes et grave encore a-t-il écrit, la violation de l’une des résolutions du dernier congrès qui stipulait que « le prochain congrès devait se tenir dans l’une des villes de Yaoundé ou Bafoussam, pour respecter la règle de rotation implémentée au sein de la corporation ». La première audience sur cette affaire qui fait moult au sein de la corporation et des débats houleux sur la toile, aura lieu le 6 juillet prochain à Douala.

De la défense du camp Kwebo et compagnie

Pour sa défense et au regard des accusations évoquées plus haut, le camp du président sorti serait apparemment serein et cri à l’acharnement de ses détracteurs tout en exhibant la volonté de déstabilisation du syndicat national des journalistes du Cameroun par ceux-ci.

Le président sorti ne se reconnait par ailleurs dans les « allégations financières » à lui reprochées pour reprendre ses mots. On vit tout de même un jeu de pingpong entre soutiens et décrépitudes managériales entre les confrères des deux camps dans les foras des journalistes.

Une pétition a été mise en ligne ce matin par la section du SNJC pour le Centre  et son Président Thierry Eba  sur la plateforme Avaaz.org  qui appelle les journalistes à signer contre l’imposture et qui a déjà connu des signatures.

Affaire à suivre !!

 

© Afrique54.net | Joseph Ayangma, Yaoundé

 


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