Cop 15 – Abidjan 2022 : les premières dames au-devant de la scène pour lutter contre la dégradation des terres

A l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 15e session de la Conférence des Parties (COP15) de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CNULD), un Causus sur le Genre s’est tenu en marge du Sommet des Chefs d’Etat.

 

 

Afrique54.net | Côte d’Ivoire – « Les femmes sont les épines dorsales de l’économie rurale, surtout dans les pays en développement. Nous devons coûte que coûte gagner ensemble le pari de l’autonomisation des femmes agricultrices à travers diverses mesures dont la sécurisation foncière et la création d’une fente pour les banques rurales », c’est sur cette allocution que la Première dame ivoirienne Dominique Ouattara interpelle les femmes à contribuer à la lutte contre la désertification. Dominique Ouattara et la vice-Secrétaire générale de l’ONU lancent ainsi, une nouvelle étude sur les impacts différenciés de la désertification.

L’initiative des femmes pour le changement climatique

C’est en effet, sur le thème, « Terres. Vie. Patrimoine. D’un monde précaire à un avenir prospère », que  la cérémonie d’ouverture de la 15e session de la Conférence des Parties (COP15) de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CNULD) a été lancée. Vu l’ampleur de l’impact climatique sur l’environnement, et l’action de la femme au quotidien, cette convention a vite fait d’interpeller les femmes. C’est en ce sens que le Causus sur le Genre s’est tenu en marge du Sommet.

Il n’a pas fallu passer par plusieurs chemins, pour qu’Amina Mohammed, Vice-Secrétaire générale adjointe de l’Organisation des Nations unies, indique, que « les femmes et les filles sont au cœur de la construction d’une économie de restauration des terres », avant de préciser que malgré cette position stratégique, « elles continuent d’être marginalisées et paient le plus lourd tribut en ce qui concerne la perte des terres, les changements climatiques, la COVID-19 et les conflits ».

Selon elle, « les investissements dans la lutte contre la désertification et la dégradation des terres sont parmi les plus efficaces que nous puissions faire. La moitié du PIB mondial et la moitié de ses approvisionnements en céréales dépendent de la lutte contre la dégradation des terres ».

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Le Causus

Lors du discours d’ouverture de la première dame ivoirienne, a tenu à préciser que, cette réunion de hauts niveaux se veut être une plateforme de soutien aux initiatives et un catalyseur de la mise en œuvre du plan d’action pour l’égalité des sexes au niveau des pays. Elle se propose également de contribuer à l’autonomisation des femmes agricultrices.

Pour cela, la proposition d’une nouvelle étude permettra de mettre en lumière les impacts disproportionnés auxquels les femmes et les filles sont confrontées lorsque les terres sont dégradées et par ricochet, si on leur donne l’autonomie et la capacité d’agir, elles peuvent être à l’avant-garde des efforts mondiaux de restauration des terres. Des propos qui rejoignent celle de la vice-secrétaire générale de l’ONU.

Il faut dire que, la restauration d’un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030 et la préparation des populations, leurs maisons et leurs terres contre les catastrophes liées au changement climatique, telles que les sécheresses, les tempêtes de sable et de poussière, figurent en tête de liste de l’agenda de la COP15.

 

Selon Madame Ouattara, « parce que les femmes entretiennent un rapport direct avec la terre, elles doivent bénéficier d’une attention particulière de la part des gouvernements des Nations Unies, des bailleurs de fonds et de tous. En somme, ce caucus doit apporter des réponses concrètes aux problèmes inhérents aux femmes face aux changements climatiques »

C’est dénonçant la mise à l’écart de la femme dans l’action de lutte contre le changement climatique que Madame Ouattara a tenu à rappeler à toute l’assistance l’importance de la femme dans le développement économique du pays et dans la lutte contre la désertification de la terre.

« En ma qualité de femme, de mère, et en raison de mon engagement à œuvrer pour le bien-être des femmes, je place beaucoup d’espoirs dans ce caucus du genre, car nous savons tous comment la désertification appauvrit les nations en détruisant les économies, ou comment elle relègue nos enfants dans un avenir sombre, comment pour des millions de femmes, cela se traduit par un cycle sans fin de la pauvreté. Nos sœurs passent des heures à chercher de l’eau, à labourer un sol aride en plus d’effectuer leurs tâches ménagères habituelles », « j’en appelle donc à une meilleure participation des femmes à la vie économique et à l’accroissement de leur pouvoir d’action pour renforcer leurs droits. Ceci leur permettra d’avoir la maîtrise de leur vie et d’exercer une influence au sein de la collectivité », a-t-elle déclaré.

 

© Afrique54.net |Joël Godjé Mana, depuis Yaoundé

 


 

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