Salon de l’Agriculture de Paris : quelles sont les nouveautés de l’édition 2023 ? (SYNTHESE)
►Le Salon international de l’agriculture a démarré le samedi 25 février à Paris, et durera jusqu’au dimanche 5 mars au parc des expositions de la porte de Versailles. Il présente un grand nombre de stands, des plus traditionnels aux plus innovants. Les nouveaux concepts et les start-up agricoles sont nombreux cette année.
Paris – Au Salon de l’Agriculture, le grand public se presse pour aller à la rencontre des stands d’animaux, ovins, bovins et volailles, mais aussi des producteurs de fromage, viande ou vin. Mais ces stands classiques ne sont pas les seuls à s’imposer au Salon cette année. En effet, un grand nombre d’entreprises récentes proposent des solutions innovantes pour allier agriculture et modernité.
C’est le cas des start-up de la Ferme Digitale, qui réunit de nouveaux acteurs du secteur agricole. Jérôme Le Roy, son président, le rappelle : “La France est le troisième pays créateur de start-up en agritech par rapport au nombre d’habitants”. Ce qu’on appelle agritech est l’intelligence artificielle mise au service des agriculteurs.
Elle est utilisée par exemple par la start-up Abelio, qui propose un ensemble d’outils d’aide à la décision agricoles ; ces derniers sont regroupés dans une plateforme internet, et ont pour but la simplification du quotidien de l’agriculteur. Grâce à plusieurs modèles d’intelligence artificielle, les données concernant la fertilisation des parcelles ou la prévision des maladies des plantes, entre autres, sont traitées sur la plateforme. Cette centralisation des informations facilite ensuite la prise de décision des agriculteurs. La technologie de l’intelligence artificielle permet à l’agriculteur de réduire ses besoins en produits phytosanitaires.
L’intelligence artificielle est aussi au cœur du système aiHerd, qui reconnaît et suit les vaches laitières grâce à plusieurs indices, tels que l’aspect du pelage ou le comportement. Ce système permet à l’agriculteur de repérer plus rapidement les vaches malades ou au comportement anormal, et donc de s’en occuper immédiatement. Le suivi des vaches est par ailleurs assuré de manière informatisée, et les données sont plus facilement transmissibles à un employé.
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Des robots sont également présentés au public du Salon. L’entreprise Agreenculture, basée à Toulouse, met au point depuis quatre ans des robots, des systèmes de guidage et de positionnement GPS dans le but d’aider les agriculteurs à automatiser plusieurs de leurs tâches : semis, fertilisation ou encore désherbage. Le robot travaille à la place de l’agriculteur et lui permet d’économiser du temps pour effectuer d’autres tâches non automatisables.
L’automatisation est également au cœur de la solution commercialisée par l’entreprise BeeGuard, qui promeut sa ruche connectée. Celle-ci mesure en continu et de façon automatique les données d’activité et de santé des abeilles sur des ruches. Des capteurs sont présents sur des ruches témoins et les données établies, concernant l’alimentation des abeilles et leur mortalité quotidienne, sont ensuite traitées par l’intelligence artificielle. Une fois collectées, elles peuvent donner un indice sur la qualité environnementale. Puis, les apiculteurs peuvent entreprendre des démarches pour améliorer la nature de la biodiversité et de l’environnement des ruches.
D’autres entreprises sont également présentes pour proposer des concepts neufs, ou en amélioration, comme Agriconomie, une place de marché spécialisée dans l’approvisionnement agricole sous toutes ses formes, que ce soit en semences, en engrais, en pièces techniques ou encore en équipements spécialisés.
Une autre entreprise, Agriodor, a mis au point, après plusieurs années de recherche et développement, une solution alternative à l’utilisation des produits phytosanitaires pour protéger les cultures. Elle a développé des parfums répulsifs pour les insectes ravageurs, comme les pucerons. C’est une façon de préserver les sols et la santé des consommateurs, en réduisant le recours aux insecticides.
Ces divers exposants ne sont pas forcément les stands les plus visités du Salon de l’Agriculture, notamment de la part du grand public, citadin ou rural. Mais ce sont ceux qui portent l’agriculture de demain, et ils cherchent notamment à se faire connaître des autres agriculteurs présents sur le Salon, français principalement, mais aussi étrangers. Durant dix jours, la communication s’organise à la porte de Versailles, en attendant une plus grande diffusion, ces prochaines années, de ces nouveaux systèmes et robots.
