Classement 2022 de liberté de la presse : Le Tops 10 des mauvais élèves africains

Chaque année depuis 1993, le 3 mai  est un jour consacré à la liberté de la presse dans le monde. A cette occasion, Reporters Sans Frontières (RSF) publie le classement mondial des Etats sur la liberté de la presse. Cette année, 10 pays d’Afrique figurent parmi les 50 où les restrictions à la liberté de la presse sont observées.

 

Afrique54.net |Aujourd’hui, le journalisme est pris d’assaut, au sens propre comme au sens figuré. La liberté de la presse est menacée dans le monde et les agressions à l’endroit des professionnels des médias vont crescendo. L’Afrique n’échappe guère à cette réalité. En effet, dans le classement 2022 de la liberté de la presse, 10 pays du continent figurent en bas de tableau.

Restriction à la liberté de la presse en Afrique :  les 10  bons élèves

Selon le classement de Reporters Sans Frontières (RSF), l’Érythrée, l’Égypte, Djibouti, le Soudan, la Libye, la Guinée Équatoriale, la Somalie, le Zimbabwe, le Rwanda, et le Maroc. L’Érythrée est le 1er pays africain où il n’est pas aisé d’exercer le métier de journaliste.

Le Classement global 2022 le met à la 179ème position sur 180. Soulignons tout de même que l’Érythrée s’est débarrassé de la dernière place du classement comme en 2021 en gagnant une place.

La deuxième position revient à l’Égypte. En effet, depuis 2014, l’étau se resserre sur les journalistes. Le pays des Pharaon occupe la 168ème place mondiale à douze longueurs de la Corée du Nord. La situation du droit à la liberté de la presse se dégrade de plus en plus en Égypte. Cette année, le pays a perdu deux  places par rapport en 2021 où il occupait le 166ème rang mondial.

Djibouti 164ème rang mondial, Soudan (151), la Libye (143), la Guinée Equatoriale (141), Somalie (140), le Zimbabwe (137), le Rwanda (136), et le Maroc (135) occupent respectivement les 3ème, 4ème, 5ème, 6ème, 7ème, 8ème, 9ème et 10ème places du continent en matière de restriction des libertés de la presse.

Malgré ce tableau sombre, six pays du continent se démarquent positivement. Les Seychelles 13ème mondial, la Namibie 18ème, le République Sud-Africaine 35ème, la Côte d’Ivoire 37ème, la Burkina-Faso 41ème et la Sierra Leone 46ème sont c’est pays du continent où la liberté de la presse est moins menacée.

Situation mondiale

Dans le monde, les disparités existent selon la situation économique des pays et les régimes politiques. Des régimes totalitaires et des terroristes attaquent et assassinent des journalistes. Des politiciens, des cyber-harceleurs, hommes d’affaires richissimes agressent des journalistes ; les forces de police interpellent des journalistes qui ne font que leur travail.

Depuis le 1er janvier 2022, 25 professionnels de médias soient 24 journalistes et 1 collaborateur des médias ont été tués dans le monde. De même, 461 journalistes et 19 collaborateurs des médias ont été emprisonnés. Pourtant, leur sécurité doit être une priorité pour les Etats. Malgré le harcèlement, la violence et l’intimidation quotidiens multiformes, de nombreux journalistes et professionnels des médias indépendants et engagés du monde entier continuent de dénoncer l’injustice dans leur propre pays et contribuent à construire un avenir meilleur.

Et le Cameroun…

Le classement 2022 de la liberté de la presse place le Cameroun à la 118ème position. Le pays gagne ainsi 17 places par rapport à 2021 où il occupait la 135ème position. Au Cameroun, outre la recrudescence de la violence sur des journalistes, les arrestations et séquestrations arbitraires, le non-respect du droit de défense et le non-respect du Code de Procédure Pénale, les entreprises de presse sont confrontées aux problèmes de financement et de distribution.

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En cette 29ème journée de célébration de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse, le Réseau des Patrons de Presse du Cameroun par la voix de son président national François Mboké, pense qu’il est impérieux de «restaurer la presse camerounaise dans son rôle d’acteur irremplaçable de la vie démocratique ».

Et ” pour asseoir la liberté de la presse, le REPAC invite une fois de plus le Gouvernement à mettre en œuvre les recommandations des états généraux de la Communication de 2013″.

Placée cette année sous le thème, «  Le journalisme sous l’emprise du numérique », la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse sert à rappeler aux gouvernements la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse. Elle constitue également une journée de réflexion pour les professionnels des médias sur les questions relatives à la liberté de la presse et à l’éthique professionnelle.

Tout aussi importante, la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse est une journée de soutien aux médias qui sont des cibles pour la restriction ou l’abolition de la liberté de la presse. C’est aussi une journée de commémoration pour les journalistes qui ont perdu la vie dans la poursuite d’une histoire.

 

© Afrique54.net ► E.N., depuis Yaoundé

 

 

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