JMCA 2022 en Côte d’Ivoire :   Les grandes figures de la promotion de la culture ivoire distinguées

La ville d’Adiaké, un département du sud-est de la Côte d’Ivoire, dans la région du Sud-Comoé, où a été créée en 1887 la première école ivoirienne (Elima), a ouvert ses portes lundi 24 janvier 2022 à la Journée mondiale de la culture africaine et afrodescendante 2022 , qui a été une occasion pour Wakili Alafé  les personnalités  qui impriment leurs marques dans la promotion de la culture ivoirienne.

 Afrique5.net – « Nous remettons ces diplômes aux personnalités qui soutiennent la Jmca et œuvrent pour la promotion de la culture en Côte d’Ivoire ». Ce sont les propos de Wakili Alafé, président du comité de la Jmca en Côte d’Ivoire, tenus le lundi 24 janvier 2022 au cours de la célébration de la Jmca 2022, à Adiaké.

Il s’agissait de madame la ministre des Arts, de la Culture et du Spectacle, Harlette Badou N’Guessan Kouamé ; Hien Yacouba Sié, le député-maire de la ville d’Adiaké, département du sud-est de la Côte d’Ivoire ; Fadiga Kramo-Lanciné, réalisateur de cinéma ivoirien et Mme Geraldo Trazié, le préfet d’Adiaké. La joie au cœur des diplômés, encore plus motivés dans ce combat de lutte pour valoriser le patrimoine culturel, ils ont envisagé de multiplier leur effort dans l’union afin de parvenir à une cohésion sociale.

La messe culturelle à laquelle ont pris part 3.000 personnes, était une réussite totale. Elle a mis en lumière les richesses traditionnelles, artistiques des ethnies de la Côte d’ivoire et celles des pays voisins tels que le Bénin et le Burkina-Faso. Les défilés de mode et des miss Awoulaba, la présentation des coiffures, le spectacle musical, la danse de réjouissance traditionnelle etc., ont donné des couleurs à ce grand rendez-vous.

Les instruments de musique traditionnelle joués étaient: L’ahoco, le balafon, le tambour, la fanfare, le flûte en bois, la trompette, le tam-tam parleur, les cordophones, la cloche africaine, le djomolo, le gangan, le Tama, la guitare traditionnelle, la caisse claire, la cymbale. L’accord des sons a fait monter le mercure du public. La preuve: les spectateurs se sont retrouvés danseurs. Le brassage culturel, linguistique et vestimentaire était un moment de communion entre les participants de la festivité. Les membres des groupes de danse Lobi, Baoulé, Sénoufo, Abouré, Agni, Ebrié et bien d’autres, n’ont pas failli à leur réputation à travers leur belle prestation.

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A cette occasion, Anne Lemaistre, la cheffe du Bureau de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) en Côte d’Ivoire, a dit que cette journée a été célébrée pendant des années sans reconnaissance au niveau international. C’est sous la pression de la société civile, les africains, qu’elle a été adoptée par ladite institution. « Nous avons choisi la date du 24 janvier pour célébrer la Jmca parce que, c’est la date à laquelle a été adoptée la Charte de la renaissance de la culture africaine par les chefs d’Etat et de gouvernements de l’Union Africaine, lors de la 6ème session ordinaire de la conférence de Khartoum au Soudan », a-t-elle expliqué.

Vu l’édition 2022 qui a pour thème : « Le cinéma vecteur de transmission de la culture africaine et afrodesendante », elle a rendu hommage deux anciens qui ont choisi de faire connaître leur origine africaine à travers le cinéma : Fadiga Kramo-Lanciné, qui a remporté avec son film « Djéli » en 1981 le prix de « l’Etalon d’or » au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso et, Roger Gnoan M’Bala, réalisateur du film « Au nom du Christ » qui, a remporté en 1993 le grand prix mentionné en dessus à Fespaco.

La Jmca est une manifestation délocalisée pour un évènement mondial. Le député-maire de la ville d’Adiaké, Hien Yacouba Zié, le parrain de la cérémonie a remercié les autorités compétentes à l’instar de Wakili Alafé, président du comité et de la Jmca en Côte d’Ivoire, pour avoir porté leur choix sur Adiaké. La localité est perçue en capitale mondiale de la culture africaine et afrodescendante. « La population d’Adiaké avec sa majesté Abakwaba N’Gbandji II roi de la culture Bétibé, les chefs traditionnels et les cadres, vous disent merci d’être ici aujourd’hui.

C’est un honneur pour nous », a fait savoir Hien Yacouba Zié pour qui, la culture fait partie intégrante du quotidien. « La terre des Betibé est accueillante et hospitalière. Elle a accueilli les populations diverses de la Côte d’Ivoire, des pays de l’Afrique de l’Ouest et même du monde. Merci pour ce métissage qui ne devrait pas être une dilution », a-t-il exhorté, invitant chaque africain à la promotion de sa culture, sa valeur, son identité.

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Madame la ministre des Arts, de la Culture et du Spectacle, Harlette Badou N’Guessan Kouamé, par la voix de son représentant, directeur du musée national du costume de Grand Bassam, Dr Tizié Bi Koffi, a fait savoir que pour la première célébration à l’intérieur du pays, ce n’est pas pur hasard que les promoteurs aient retenu la ville d’Adiaké. « C’est dans cette région que le premier temple du savoir a été créé. C’est une manière d’inciter chacun à retourner aux sources », a-t-il souligné.

La décision de désigner une journée mondiale de la culture africaine est venue suite aux fortes recommandations du premier Congrès panafricain organisé les 17 et 18 novembre 2011, par le Réseau africain des promoteurs et entrepreneurs culturels qui a pour fondateur John Dossavi, en collaboration avec l’Unesco et d’autres institutions internationales, au Togo. Le thème était : « La culture, levier du développement en Afrique ».

 

By Afrique54.net – Daniel Jessica Medebodji, depuis la Côte d’Ivoire

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