Election à la Fecafoot : Première renonciation en faveur de la candidature de Samuel Eto’o

Ivo Chi candidat déclaré à l’élection à la présidence de la Fécafoot, qui donne « déjà » Samuel Eto’o vainqueur avant le vote, vient de renoncer à sa candidature en faveur de celui qui promet de ressusciter le « Figthing Spirit » au sein de la tanière. Cependant même après une victoire souhaitée, Samuel Eto’o risque être interminablement contesté…

Afrique54.net – Après de la déclaration de la candidature de Samuel Eto’o Fils  via Twiter, Ivo Chi candidat déclaré annonce sa renonciation  pour soutenir la candidature de l’ancien capitaine des Lions Indomptables. Nous a révélé le site d’informations Sports-vibes.net.

En se confiant à nos confrères, Ivo Chi avance ses raisons. «Je ne peux pas déposer ma candidature à la suite de celle de Samuel. C’est véritablement impossible pour moi de candidater face à lui puisque je pense que c’est le meilleur choix que le Cameroun peut avoir dans l’histoire de la présidence de la Fécafoot. Si ce n’était pas le cas je serais candidat et je pense qu’après lui je suis le meilleur candidat pour ce poste… », déclare-t-il.

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Dans sa sortie, Ivo Chi n’a pas hésité de tacler Seidou Mbombo Njoya qui n’a pas encore déclaré sa candidature. « La seule façon pour Samuel de perdre cette élection c’est de voir Mbombo Njoya et son équipe truquer ou manipuler celle-ci», Avance-t-il  avant de s’attaquer au bilan de Mbombo Njoya. « Il n’a rien fait pour le football, regardez notre championnat… », déplore Ivo Chi.

Samuel Eto’o « a déjà gagné »

Pour lui, « Il est temps pour ceux qui connaissent le football et qui ont sacrifié leur vie pour le football de diriger cela » et « … le Cameroun doit se réjouir aujourd’hui de la candidature de Samuel. » « Le football Camerounais doit être géré par des personnes compétentes et Dieu merci Samuel a annoncé sa candidature. Rien qu’en déclarant, il a déjà gagné…», estime-t-il.

En dehors de la sortie de Ivo Chi, la déclaration de la candidature de Samuel Eto’o qui, selon nos sources, menait silencieusement et souterrainement sa campagne déguisée lors d’une tournée nationale, a provoqué de vives réactions diverses au sein de l’opinion.

Certains acteurs politiques ont bien accueilli cette déclaration comme le député Jean Michel Nintcheu du Sdf. « Il est le meilleur des prétendants à la présidence de la Fécafoot à condition qu’il propose une équipe qui va entièrement dératiser et en profondeur cette écurie d’Augias qui a fait tant de mal à notre football. », espère cet opposant au régime de Paul Biya.

L’entrepreneure politique  Honorable Ngo Issi, députée Pcrn donne son « avis dans cette actualité ». Selon elle, « il est impératif que la gestion de la Fécafoot revienne aux footballeurs ainsi que tous les autres corps de métier cela réduirait l’abondance des brebis galeuses comme c’est le cas dans le corps de la police ».

Eto’o Fils, vanté…

« Le peuple camerounais te soutient et compte sur tes acquis en termes de valeurs humaines, sportives et relationnelles tant au Cameroun, en Afrique ou dans d’autres continents à travers le monde», lit-on sur la page Facebook, « ETO’O L’avenir Du Football », créée  par les Fans du quadruple Ballon d’Or Africain.

Me Christian Ntimbane Bomo  soulignera au passage que « Samuel Eto’o est reconnu à la Fifa et à la Fécafoot comme ayant la nationalité camerounaise ». Le Directeur de Publication d’Afrique54.net, réitèrera que « Samuel Eto’o reste l’homme de la situation à la Fécafoot  en dépit du processus électoral interminablement contesté  par ceux qui reste sourd à l’invite du Chef de l’Etat du 10 février 2021. Samuel Eto’o est le choix de la raison,  la transparence, et la sagesse ».

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De son côté, le journaliste Souley Onohiolo dira : « La fédération camerounaise de football a besoin d’un président de la taille, la grandeur de Samuel Eto’o fils. Le football camerounais doit pouvoir jouir, bénéficier de ses hauts faits d’armes, son chatoyant entregent, son carnet d’adresses “impertinent” et volumineux;  les nouvelles facettes, la remarquable belle étoffe qu’il apporte pour oxygéner, relooker, requinquer la diplomatie.  Le projet-programme, le plan d’action pour la relance du football au Cameroun que propose  Samuel Eto’o fils est pertinent, aguicheur et d’une force de frappe mondialement offensive.»

Et sur Bnews1, le journaliste Ernest Obama tente, quant à lui, d’influencer psychologiquement les autres candidats potentiels ou non en ces termes : « être un candidat contre Samuel Eto’o à la Fécafoot serait un déshonneur que certains et leur famille porteront ad vitnam aeternam ».

….Et traité de « …mafieux comme tous les autres »

Cependant les détracteurs de Samuel Eto’o n’ont pas une dent molle contre l’ancien capitaine de Lions Indomptables qui avait refusé le drapeau du Cameroun. « C’est un mafieux comme tous les autres. Il fait partie de ceux qui ont détruit l’équipe nationale. Il n’y a rien à attendre de lui. S’il a été incapable d’encadrer ses 22 coéquipiers, ce n’est pas administrer une fédération qui sera dans ses cordes. Et puis, c’est lui qui a parrainé Happy et Njoya en trahissant le collectif des Anciens Lions Indomptables (Bell, Milla, Njitap, Omam Biyick, etc) », pense le titulaire du compte du compte Facebook Ob Francis qui fait partie certainement de la catégorie que l’Honorable Ngo Issi appelle  « anti Eto’o ».  selon elle, celle-ci «  s’oppose à sa candidature qui ont pour arguments les échecs répétés du goaleador à une certaine période et son impulsivité dans les rapports humains et ses infidélités vis-à-vis de certains de ses engagements.»

Samuel Eto’o Fils dans le viseur des  infatigables protestataires après la CCA…

Réagissant  aux lendemains de la déclaration de la candidature de Samuel Eto’o Fils, Hamadou Babba Abdouraman revient sur le processus électoral qu’il qualifie de « faux ». « Concernant le faux processus électoral qui sera engagé demain au nom de la Fécafoot, les organisateurs et leurs protecteurs savent pertinemment que c’est un processus mort-né mais ils foncent tout de même avec pour seul objectif de gérer la Fécafoot le temps que mettra le tribunal pour se prononcer… »

Rappelant une citation d’Albert Einstein qui disait que « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent »,  Hamadou Babba Abdouraman, chasseur des «usurpateurs» à la Fécafoot  fait connaitre par avance que l’annulation du processus en cours pour la désignation des responsables de cette association est visée.

A l’analyse, il laisse entendre implicitement que toute personne désignée dans le cadre de ce processus électoral sera contestée.  Il s’est permis ainsi, « de partager avec vous les requêtes déposées le 10 août 2021 à la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage (CCA)… » par  ses conseils Me Wamba Makollo Georges Gérard et Me Lebel Elomo Manga.

Le processus électoral en cause

Les auteurs desdites requêtes  demandent entre autres à la CCA de constater que les membres qui ont siégé le 13 juillet 2021 pour adopter les Statuts et les textes règlementaires de la Fecafoot ne sont pas les membres légitimes de l’Assemblée Générale de la Fécafoot ; de déclarer nuls, avec toutes les conséquences de droit, les Statuts de la Fécafoot adoptés le 13 juillet 2021 ; de déclarer, en conséquence, nuls le Code Electoral, le Code d’Ethique, le Code Disciplinaire et le Règlement Financier de la Fécafoot adoptés le 13 juillet 2021 ; de déclarer qu’est réputé être nul et de nul effet tout processus électoral organisé en application des Statuts et des textes règlementaires adoptés le 13 juillet 2021 ; de déclarer nul le processus électoral organisé au sein des Ligues Départementales de la Fécafoot en application des Statuts et des textes règlementaires adoptés le 13 juillet 2021 ; de déclarer nul le processus électoral organisé au sein des Ligues Régionales de la Fécafoot en application des Statuts et des textes réglementaires adoptés le 13 juillet 2021 et de déclarer nulle l’élection du Président et des membres du Comité Exécutif de la Fécafoot organisée en application des Statuts et des textes règlementaires adoptés le 13 juillet 2021.

La Fecafoot et l’invite de Paul Biya

Même si ces requêtes  sont jugées irrecevables par la CCA,  on n’est pas sûr de voir se laisser vaincre le clan à Albert Mbida dans son cycle interminable de la contestation sans saisir le Tribunal Arbitral du Sport en Suisse.

Et pour les amoureux du football camerounais, le seul souhait serait de voir se clan fumer le calumet de la paix en suivant à la lettre cet appel du « Premier Sportif camerounais lors de son adresse à la jeunesse camerounaise le 10 février 2021. « C’est le lieu pour moi d’inviter les instances faîtières du football camerounais à se ressaisir et à ramener la sérénité dans leur organisation. Ce n’est qu’ainsi qu’il nous sera possible de créer les meilleures conditions de l’épanouissement constant de notre football », invitait le Président de la République, Paul Biya.

Humilité après la gaffe du 07 juin 2014

Faut-il le rappeler, à la veille du Mondial 2014 au Brésil,  Samuel Eto’o qui promet aujourd’hui de ressusciter le « Figthing Spirit » dont ses cadets ne font pas preuve au sein des certaines sélections nationales,  avait refusé  le samedi 07 juin 2014 de monter sur la pelouse du stade Ahmadou Ahidjo pour récupérer le drapeau camerounais, remis plutôt au technicien allemand, Volker Finke, alors entraineur en chef des Lions indomptables.

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Deux ans après, plus précisément le vendredi 29 juillet 2016, Samuel Eto’o avait fait preuve d’humilité en s’excusant auprès aux Camerounais sur les antennes de la chaine de télévision Vox Africa.  «Il y a quelqu’un qui a été profondément offensé, qui est Son Excellence Monsieur le Premier Ministre à qui je présente mes excuses ici parce que (longue hésitation), on m’a condamné en disant que j’avais fait quelque chose que je n’ai jamais fait. Je n’ai jamais eu l’occasion de me justifier que ce soit devant lui, que ce soit devant notre peuple. Cher parent, cher papa, je ne pourrai jamais me le permettre parce que vous êtes déjà un père et en plus vous êtes dirigeant de notre beau et cher pays. Donc, devant tout le monde entier, je vous demande pardon. Je sais que cela vous a causé beaucoup de peine, mais votre fils que je suis, je suis très respectueux vis-à-vis des aînés…», avait regretté  avec une voix et un visage chargés d’émotion, le fils du continent qui prend un engagement fort dans sa profession de foi :

« Je veux redonner à chaque Camerounaise et à chaque Camerounais, la fierté d’appartenir à une grande nation de football. Nous sommes un peuple auréolé d’une histoire prestigieuse. Un pays, dont les valeureux compétiteurs ont porté haut les couleurs au plus haut niveau mondial ». « Dans un esprit pionnier, le football camerounais a défriché le  chemin que d’autres pays africains ont pu emprunter sans complexe », souligne  le Camerounais qui rassure : «  Placer si haut la barre, a fait naître dans mon esprit le devoir moral de préserver le lustre donné à notre étendard ; car notre vocation est de demeurer parmi les meilleurs. »

 

By Afrique54.net l Marcien Essimi

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