Panorama de presse | Elections gabonaises: Fermeture des frontières,  Libreville hostile aux médias camerounais et français, Reporters Sans Frontières dénonce

 

 Le gouvernement gabonais a annoncé la fermeture temporaire des frontières terrestres et maritimes.

PANORAMA DE PRESSE

 

Pour garantir une meilleure sécurité lors des élections, et vu le « climat délétère », le gouvernement gabonais décrète la fermeture de toutes les frontières du pays à partir de ce vendredi 25 août à minuit, jusqu’à samedi 26 août à minuit. Cet événement, qui s’inscrit dans les nombreuses péripéties de cette période électorale agitée, sera non seulement rapporté mais également analysé par une pléthore de presses occidentales et africaines.

Le quotidien FAAPA indique qu’on relève ainsi 847 000 électeurs pour ce scrutin. Cette fermeture temporaire des frontières permettra également, selon le quotidien, de protéger les Gabonais ainsi que les biens des électeurs. FAAPA précise que cette décision concerne aussi les restaurants.

 

 

Cet arrêté fait partie d’un ensemble de mesures prises pour préserver l’ordre public durant les élections. Le Ministre gabonais de l’intérieur Lambert Noel Matha interpelle également la responsabilité des acteurs politiques à contrer tout acte susceptible d’occasionner le trouble et de veiller au maintien de la sécurité sur l’étendue du pays, nous rapporte Gabon Media Time. Le quotidien évoquera également les actes de violences qui se sont manifestés dans certaines localités du pays. Cette décision endiguera donc une potentielle récidive, plus précisément durant le processus électoral.

 

Les frontières seront fermées à l’exception des frontières aériennes, qui elles, sont réglementées suivant les exigences du secteur, signale Le Confidentiel. En mettant en évidence les propos du porte-parole du Ministre d’Etat, Jean EricNzengui Mangala, le quotidien précise que les débits de boissons seront tous fermés durant cette période. Toutefois, les restaurants seront autorisés à une seule consommation par repas. Doit-on comprendre qu’il s’agit d’une sollicitation à davantage de lucidité afin de sélectionner le bon candidat ?

 

 

L’entrepreneure gabonaise Grace Manuella Engouang, également porte-parole d’Ali Bongo Odimba, rassemble les jeunes pour dire non à la violence, mais oui à la paix avant et après les joutes électorales. Nous confie Gabon Actu. Cette marche pour la paix a fait intervenir une foule d’étudiants et de leaders associatifs. L’entrepreneure invite à prendre des décisions cette fois-ci dans les urnes, et non dans les rues, et à voter massivement pour Ali Bongo, écrit le quotidien.

 

Gabon Review nous apprend que le gouvernement gabonais a proscrit la couverture médiatique de l’élection présidentielle de samedi par des presses internationales. Le quotidien rajoute que ces dernières semaines, plusieurs journalistes étrangers ont également été refoulés du sol gabonais, notamment ceux de Jeune Afrique, Cameroon Tribune, RFI et Le Monde.

Reporters Sans Frontières (RSF) dénonce « une décision absurde et une atteinte au pluralisme de l’information » face à cet arrêté du gouvernement gabonais qui vise à refuser l’accréditation des presses étrangères pour la couverture médiatique des élections dès ce 26 août.

 

 

La décision est donc radicale et serait mue par la volonté de veiller à préserver un climat sécuritaire lors des élections électorales, législatives et locales. L’Expression remarque également que « c’est la première fois que le Gabon organise trois élections dans la même période ».

Le ministre gabonais des Transports, Auguste Roger BibayeItandas, signe une note pour l’interdiction de la circulation interurbaine des véhicules poids lourds, sur la période du 25 -27 août, nous informe Le Nouveau Gabon. Cette décision est donc adoptée en prélude aux élections présidentielles de ce samedi, et permettra de protéger les usagers et éviter les éventuels accidents, tandis que les populations seront appelées à se déplacer en foule vers les bureaux de vote.

 

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RFI nous rapporte qu’à Marseille, une multitude de Gabonais de la diaspora se plaignent de ne pas pouvoir voter, au regard de la suppression des bureaux de vote à leur niveau. Il s’agit notamment des bureaux de Nantes, Strasbourg, Toulouse, Rennes, Marseille et Lyon. Sur la liste de 66 bureaux de vote, seulement 14 seraient ouverts. Et en Europe, il n’y aurait que 3. Dont Paris, Londres et Bordeaux. Selon le quotidien, l’opposition dénonçait ainsi une manœuvre du gouvernement d’influencer les résultats des élections ainsi qu’une entrave au droit de vote.

 

© Afrique54.net| Karèle Ntsa, depuis Douala

 

 

 

 

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