Elections municipales et régionales 2023 en Côte d’Ivoire  : Le PDCI-Rda dénonce les inégalités du découpage électoral

 

C’est au cours de la conférence de presse tenue le 27 mars 2023 à Cocody que Bredoumy Soumaïla Kouassi a dénoncé le découpage électoral du parti.

 

Le porte-parole du PDCI-Rda s’adressant aux journalistes

 

 

Afrique54.net | En prélude au 7e congrès extraordinaire du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire ( Pdci-Rda) prévu se tenir le  jeudi 30 mars 2023, l’honorable Bredoumy Soumaïla Kouassi, le porte-parole de cette formation politique, a animé une conférence de presse, ce lundi 27 mars, à la maison du parti de Cocody.

 

Plusieurs points ont été abordés au cours de cette rencontre avec la presse. Notamment, les motivations et enjeux du congrès extraordinaire,  le découpage électoral ainsi que le calendrier politique du PDCI.

« Le Congrès extraordinaire est convoqué pour résoudre un problème spécifique ou répondre à une question précise. La prochaine session du 30 mars 2023 sera la 7e du genre. Il faut rappeler que le dernier Congrès ordinaire du PDCI-RDA, le douzième, s’est tenu en Octobre 2013. Il était présidé par Boa Thiémelé Amoakon-Edjampan. Au terme de ce Congrès et avant octobre 2018, période indiquée pour un autre congrès, notre parti a été durement éprouvé par des épreuves qui ont menacé son existence. La lutte pour la survie du PDCI-RDA a nécessité la tenue de plusieurs rencontres et une session extraordinaire. C’est l’occasion de saluer le leadership du Président Henri Konan Bédié et sa capacité de résilience.

Au sortir de cette période de forte turbulence, le parti a connu des départs importants. Notamment, des cadres en qui le PDCI-Rda avait fait confiance en leur confiant des missions de premier rang.  Par ailleurs, les militants et cadres de premier plan qui résistaient à la tentation du départ, étaient l’objet de promesses diverses.  L’objectif clairement affiché était de décapiter le parti et le faire disparaître, faute de n’avoir pas pu le fondre dans un parti unifié. Le président du parti, en fin stratège, a dû prendre des décisions politiques pour freiner et annihiler la transhumance qu’on qualifie de départ au “restaurant” », a expliqué Soumaïla Kouassi.

 

 

 

 

Promouvoir l’émergence des jeunes et des femmes

Poursuivant, le  porte-parole du parti fondé par Félix Houphouët-Boigny a déclaré que les textes de cette formation politique nécessitent une actualisation pour s’adapter aux contextes actuels et pour mieux encadrer les jeunes ainsi que  les femmes. À cet effet, il a révélé que le nouveau visage de son parti sera plus agressif et engagé pour promouvoir ses talents.

Profitant de cette tribune avec les médias, Brédoumy Kouassi a dénoncé des tares de la gestion du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir). Sur le plan administratif, il s’est insurgé contre le nouveau découpage électoral.

« Au moment où nous allons très bientôt faire face aux électeurs pour les élections locales, notre parti fait remarquer les inégalités dans le découpage électoral et la répartition des communes dans nos régions. Dans la région de Gbokle avec 460 000 habitants, 2 communes et 2,6 milliards FCFA de dotation budgétaire, Nawa 1 165 472 habitants pour 5 communes et 3.3 milliards FCFA de dotation budgétaire; le Hambol avec 612 029 habitants pour 11 communes et 4,4 milliards FCFA de dotation budgétaire. Ces inégalités se retrouvent, également, au niveau de la répartition des sièges pour les élections législatives », a-t-il dénoncé avant de laisser entendre que la vitalité économique de la Côte d’Ivoire tant vantée par le pouvoir, ne profite pas vraiment à la population. Le taux de pauvreté actuel étant de 35⁰/⁰.

 

 

 

« On nous fait croire que tout va bien, pourtant la population croupit dans la souffrance, car étouffée par la pauvreté. Les chiffres en notre possession indiquent un taux de pauvreté d’au moins 35⁰/⁰. Cela veut dire que sur 29 millions d’habitants, il est clair que s’il y a une chose sur laquelle le RHDP est inégalable, c’est bien le taux d’endettement et le taux de pauvreté. On ne peut vraiment pas les concurrencer sur ces deux choses », a-t-il conclu.

 

© Afrique54.net | Ange Espoir DJETY,  Stagiaire

 

 

 

 

 

 

 

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