« Donner à son tour » : Les bénévoles sénégalais de Mercy Ships prêts à répondre aux besoins de leur pays

 

►En février, alors que l’Africa Mercy se dirigera vers l’Afrique du Sud pour une période de maintenance, David et l’équipage du Global Mercy prendront la mer pour Dakar.

 

The Africa Mercy arriving in the Port of Dakar, Senegal.

 

Institutionnel – Pour David Bies, bénévole de Mercy Ships son service de terrain au Sénégal à bord du tout nouveau Global Mercy® possède une signification particulière.

En effet, pour lui, ce sera un retour aux sources.

David est originaire de la ville de Kédougou, au Sénégal, à environ 700 kilomètres de Dakar, la capitale du pays. Il a rejoint l’équipage national de l’Africa Mercy® quand le navire est arrivé en 2019 et a continué de travailler avec Mercy Ships au Sénégal jusqu’à la pandémie de COVID-19 en 2020. Il est ensuite revenu avec le navire en 2022.

« Pouvoir servir mon propre pays, c’est une bénédiction pour moi, » dit David. « Avoir l’opportunité de contribuer dans mon pays, cela stimule mon bonheur, ma santé, et mon bien être. »

En février, alors que l’Africa Mercy se dirigera vers l’Afrique du Sud pour une période de maintenance, David et l’équipage du Global Mercy prendront la mer pour Dakar. Cette fois-ci ils ne serviront pas uniquement le peuple sénégalais, mais leurs voisins gambiens aussi. Ce service de terrain est une occasion exceptionnelle pour les membres sénégalais de l’équipage d’avoir un impact non pas à l’étranger, mais dans leur pays.

Après tout, c’est chez eux qu’ils ont directement pu constater les besoins de leurs compatriotes.

L’amour comme outil de transformation

Au cours de ses quatre dernières années passées à travailler au HOPE Center (une extension de l’hôpital pour les patients en consultation externe), David a rencontré des patients en phase critique, soit en train de se préparer à subir une opération, soit en pleine rééducation. Il les a vus arriver accablés par des conditions qui compromettent leur avenir, voire qui menacent leur vie. Et il les a vus repartir remplis d’espoir.

« Le HOPE Center est selon moi l’un des meilleurs endroits pour servir Mercy Ships en tant que porte-parole de Dieu, » a-t-il expliqué.

Quand les gens arrivent au HOPE Center, dit David, le message qu’ils entendent c’est : « Nous sommes là pour toi. »

« Je prêche la parole de Dieu, mais au travers de mes actions, » a-t-il expliqué. « En les aimant, en prenant soin d’eux, en les écoutant et en les accueillant. »

Il se souvient de sa rencontre avec une fillette d’environ 2 ans, qui avait une fente labiale. Quand il l’a vue pour la dernière fois, après une opération pendant laquelle la fente a été réparée, il a vu ça comme une réconciliation entre la personne qu’elle était réellement intérieurement — et l’avenir auquel elle pourrait désormais prétendre.

« C’était vraiment émouvant à voir, et j’ai dit ‘Waouh, c’est une bénédiction, c’est un vrai miracle,’ » se souvient-il. « Elle pourra exercer un métier, peut être devenir médecin ou infirmière, ou ministre ou pilote, ou secrétaire ou journaliste, et devenir mère aussi. »

David a été tout aussi ému par ses rencontres avec des adultes qui ont attendu des années pour être guéris. Une femme lui a demandé si elle pouvait enlever son masque pour lui montrer le résultat de la réparation de sa fente labiale. Puis elle lui a adressé un sourire.

« Je peux sourire maintenant, » a-t-elle dit à David.

« Waouh, » a-t-il dit. « Tu peux sourire. »

David a ressenti la joie de cette femme, et il a partagé cette joie. Là dans son pays, la guérison était en train de se manifester tout autour de lui.

« Quand je vois ça, je dis ‘Merci à toi mon Dieu, d’avoir fait venir Mercy Ships au Sénégal.’ »

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  • Alimentation au Kenya : William Ruto veut éliminer la faimLa capacité médicale au Sénégal

    « Il est difficile de pourvoir des soins de santé de qualité… Nous avons vraiment besoin d’augmenter la capacité médicale au Sénégal, et c’est l’une des raisons pour lesquelles Dieu nous a envoyé Mercy Ships, » pense David. « Pour renforcer les capacités du pays grâce à la formation et à l’encadrement de nos professionnels de santé. »

    Grâce aux investissements qui ont eu lieu dans sa ville natale de Kédougou, qui possède à la fois une industrie minière aurifère et touristique, David a vu une amélioration progressive de l’accès aux services de santé dans la région.

    « Le gouvernement sénégalais a fait construire un nouvel hôpital, » dit-il. « C’est bien mieux qu’il y a 10 ou 20 ans. »

    Aissata Diop, elle aussi sénégalaise, a servi sur l’Africa Mercy pendant une bonne partie de l’année 2022. Pendant cette période, elle a été témoin non seulement du besoin de ces interventions chirurgicales, mais aussi du processus de transformation qui est possible pour les patients qui bénéficient d’une opération.

    « Un jour ils sont guéris, ils vont bien, ils sont revenus à la normale, personne ne les rejette, » dit-elle. « La plupart d’entre eux vivent dans la rue parce qu’il n’y a personne pour s’occuper d’eux. Mais dès qu’ils sont guéris tout le monde veut être à leurs côtés. »

    Aissata est maintenant chef d’équipe de la salle à manger du Global Mercy. Elle a hâte de retourner au Sénégal avec un navire plus récent et plus grand, pour poursuivre la mission et renforcer les relations tissées avec l’équipage.

    « Retourner dans mon pays d’origine, rendre ce que je peux à mon pays d’origine… et faire partie de l’espoir et de la guérison, » dit-elle, « c’est vraiment quelque chose qui touche mon âme. »

    Deux Pays, une Nation

    Pour Mame Cheikh Fall, bénévole de Mercy Ships, la raison pour laquelle il faut retourner au Sénégal est simple : Tout comme David et Aissata, il a vu qu’il y avait un besoin.

    Mame a travaillé en tant que matelot de la salle des machines sur l’Africa Mercy pendant cinq mois avant de rejoindre le Global Mercy aux îles Canaries. Aujourd’hui, il se prépare à reprendre la mer et à servir non seulement son pays d’origine, mais aussi le peuple de la Gambie, pays niché à l’intérieur des frontières sénégalaises.

    ­­­« Si je peux aider les gens avec ce que j’ai, alors je le fais, » a déclaré Mame. « C’est dans ma nature. »

    Mame a remarqué que les personnes qui vivent avec une maladie sans pouvoir se faire soigner « disparaissent » parfois.

    « Ils ont disparu dans leur vie parce qu’ils pensent qu’ils n’auront plus jamais d’espoir, » a-t-il dit. « Je crois que Mercy Ships apporte toujours de l’espoir à ces personnes qui sont très malades. »

    Le besoin est grand en Gambie aussi, avec 0,82 médecins pour 10 000 habitants, encore moins qu’au Sénégal. En 2011, l’Organisation mondiale de la Santé a constaté que des lacunes dans les ressources telles que l’électricité et l’approvisionnement en eau empêchaient même les interventions chirurgicales les plus basiques.

    La décision d’inclure des patients gambiens dans le prochain service de terrain n’est pas seulement une décision importante, a déclaré Mame. Elle est aussi complètement logique.

    Les peuples gambiens et sénégalais ont une langue en commun : le wolof. Ils vivent et travaillent dans les deux pays.

    « Ce sont deux pays, mais ces deux pays forment ensemble une nation, » a-t-il déclaré. « Le peuple gambien et le peuple sénégalais, ce sont exactement comme des frères. »

    Alors que Mame, David et Aissata se préparent à rentrer, ce ne sont pas les seuls. Les deux navires se sont retrouvés aux îles Canaries, en Espagne, où de nombreux membres de l’équipage de l’Africa Mercy seront transférés sur le Global Mercy en vue de son service de terrain.

    « L’ancien et le nouvel équipage vont s’unir au nom de l’espoir et de la guérison que nous sommes chargés d’apporter, c’est vraiment incroyable, » a déclaré Aissata. « Cela aura un impact sur de nombreuses vies. »

    Tout comme les équipages des deux navires qui sont en train de devenir une seule et même communauté, dit Aissata, il en sera de même pour les patients qu’ils serviront en Gambie et au Sénégal.

    « Deux nations qui s’unissent, » dit Aissata. « C’est comme une famille. »

 

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