Conflit en RDC : La Communauté de l’Afrique de l’Est demande au M23 de capituler

► Selon les résolutions du Sommet de Luanda tenu le 23 novembre 2022 en République d’Angola, le M23 doit cesser les attaques contre les FARDC et la MONUSCO à partir du 25 novembre prochain.

 

 

Afrique54.net –  La Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) somme le M23 de se retirer des positions qu’ils occupent. « Si le M23 ne se retire pas, les chefs d’Etat de l’EAC pourront autoriser l’usage de la force, » précise le communiqué final.

« Les chefs d’Etats de la CAE ont demandé que les FARDC, la Force régionale et les chefs d’état-major général (CGS) de la Force Régionale EAC, en collaboration avec la MONUSCO, étudient toutes les questions liées au désarmement et au cantonnement des éléments du M23 et leur soumettent des propositions à leur prochain mini-sommet, » poursuit le communiqué.

Bien plus, les dirigeants de de la Communauté ont exigé la cessation de tout soutien politico-militaire au M23 et les autres groupes armés locaux et étrangers opérant dans l’Est de la RDC et la Région.

Objectifs

En fait, l’objectif principal du Sommet de Luanda était d’établir un calendrier de mise en œuvre des actions prioritaires, en vue de la cessation des hostilités et du retrait immédiat du M23 des localités occupées.

Les échanges ont portés sur la coordination des opérations des Processus de Luanda et de Nairobi. Pour l’ensemble des participants au Sommet, il est important de se focaliser sur la reprise du dialogue Rwanda-RDC devant mener à la normalisation des relations diplomatiques.

Par ailleurs, il faut songer au désarmement et cantonnement du M23 en territoire congolais sous contrôle des FARDC, de la Force Régionale et du Mécanisme Ad Hoc de Vérification, avec la collaboration de la MONUSCO.

Rappelons que le communiqué final indique aussi le respect absolu du prescrit des communiqués des conclaves des chefs d’Etats de l’EAC du 21 avril et du 20 juin 2022 (Processus de Nairobi), de la feuille de route de Luanda du 06 juillet 2022 (Processus de Luanda) et des conclusions de la réunion extraordinaire des chefs d’état-major généraux des forces armées de l’EAC (Bujumbura, 08 novembre 2022).

 

 

La gestion de l’insécurité

Réunis pour tabler sur une sortie de conflit à l’Est du pays, il a été question pour les chefs d’Etats de la Communauté d’Afrique de l’Est de faire avancer les discussions sur la feuille de route de Luanda mais aussi harmoniser les agendas du Processus de Paix de Luanda et celui de Nairobi qui concourent au même objectif. Les deux veulent mettre un terme à l’insécurité créée par l’invasion des troupes terroristes du M23 et leurs parrains rwandais.

Les participants

Le Sommet s’est déroulé en présence d’Evariste Ndayishimiye, Président de la du Burundi et Président en exercice de la Communauté d’Afrique de l’Est ; de Paul Kagame le Président de la République du Rwanda ; d’Antoine Tshisekedi Tshilombo le Président de la République Démocratique du Congo ; d’Uhuru Muigai  Kenyatta , ancien Président de la République du Kenya et Facilitateur désigné par l’EAC pour la mise en œuvre du Processus de Paix de Nairobi ; de Michelle Ndiaye, Représentante Spéciale du  Président de la Commission de l’Union Africaine et Chef du Bureau de Liaison de l’Union Africaine en RDC ; de l’Ambassadeur João Samuel Caholo, Secrétaire Exécutif de la Conférence  Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) et du Lieutenant Général Nassone João, Commandant du Mécanisme de Vérification ad hoc, a également assisté à la  réunion en tant qu’invité.

 

© Afrique54.net |Joe Emana, depuis Yaoundé

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