La Banque Mondiale révèle les déficits du Cameroun dans la gestion des données numériques

Au cours de l’atelier de dissémination du Rapport sur le développement du Monde(WDR) 2021, Adèle Moukheibir Barzela, membre de l’équipe de la Banque Mondiale et par ailleurs membre de l’équipe qui produit les rapports sur le développement du monde à la Banque Mondiale, a déclaré par vidéo-conférence que  « le Cameroun n’a pas de loi en matière de protection des données ».

 


 

Afrique54.net l Cameroun –  C’était devant un collège de Ministres camerounais parmi lesquels Minette Libom Li Likeng, Ministre camerounais des Postes et Télécommunications,  venus à l’école de la Banque Mondiale le 5 mai 2022 à la salle de conférence du Hilton Hôtel de Yaoundé.

La question de la politique de gouvernance des données numériques se pose avec acuité au Cameroun au regard de son fonctionnement. De par de la quintessence de certains exposés entendus à cette occasion, La stratégie du gouvernement camerounais en matière de production et collecte des données, se retrouve sans repère.

Le BUNEC (Bureau National de l’Etat Civil, le Centre National de la Statistique, les ministères et les sociétés publiques et parapubliques en sont parfaites illustrations de faiblesse. Les difficultés liées à la collecte de données sont plurielles a déclaré l’Inspecteur Général de l’Agriculture (MINADER) Ondoua Tobi Manga, quand il s’agissait pour lui de présenter les difficultés rencontrées par eux au niveau de la collecte des données.

Il réagissait à cette effet « …nous avons souvent des problèmes dans les zones reculées lors des collectes des données. Il peut s’agir que nos collaborateurs du terrain doivent se déplacer à plus de 15 kilomètres. S’il n’a pas de moyens pour ce déplacement, la collecte prendra un coup… ».

C’est à ce titre que Minette Libom Li Likeng, Ministre camerounais des Postes et Télécommunications, a souligné à la fin de la première session des travaux qui portait sur : la prise de décision en matière de gouvernance des données que « …les institutions et autres sociétés privées produisent des données mais sans coordination… »

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Par ailleurs, le secteur digital camerounais en matière se retrouve de plus en plus noyé à cette heure de la mondialisation. Car, la collecte des data ne permet pas une gouvernance des données fiable, qui pourtant apparait comme un cadre idéal pour faire respecter le contrat social. A ce titre, le déficit de connectivité de la fibre optique fait du Cameroun un mauvais élève une fois de plus. Malgré les efforts consentis par le gouvernement de la république, le diagramme de l’état de connectivité reste faible soit 23%.

Faut-il ajouter, la qualité de service fournie par les opérateurs de téléphonie mobile reste à désirer, au bon gré la ministre de tutelle. Ses dimensions régionales et internationales trainent la patte, parce que n’ayant presque pas des politiques d’infrastructures, des lois et règlements pouvant aboutir à des politiques économiques concrètes.

L’Etat du Cameroun devra donc, comme l’a indiqué la ministre Minette Libom Li Likeng, après avoir rappelé les efforts du gouvernement de la république, se pencher sur la question, elle qui n’a sans cesse cessé de sensibiliser les parties prenantes, converger à l’amélioration des gestions des données numériques.

 

© Afrique54.net  | Joseph AYANGMA


 

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