Filières cacao-café :  Le Guichet Producteur au-delà des contingences

► ►Présenté à la presse avant son lancement officiel le 08 juillet 2021, cet outil du développement des filières cacao-café ambitionne le dépassement des écarts qui ont jadis plombés l’évolution. Ne reste que les producteurs s’en sortent mieux qu’avant. ◄

 

Afrique54.net – C’est un nouvel outil développé par le Fonds de Développement des Filières Cacao-Cafés (Fodecc) qui vient d’être présenté à la presse, ce mardi 05 juillet 2021, dans l’enceinte de la Chambre d’Agriculture des Pêches et des industries Animales.

Devant près d’une trentaine d’hommes et femmes de médias Samuel Donatien Nengue, Administrateur du Fodecc, a fait valoir les atouts du nouveau guichet de subvention, d’un portefeuille de 6,3 milliards de francs Cfa en direction des petits producteurs.

« Le Guichet Producteur est le nouveau mécanisme qui va permettre aux producteurs de cacao et café, des différents bassins agricoles du pays, de rentrer directement en possession des subventions gouvernementales de masse ou a la carte. Il s’agit d’un dispositif qui va révolutionner les filières cacao-café en repositionnant les agriculteurs locaux au cœur de la compétitivité du secteur grâce à une information de choix, à des aides ciblées », a décliné d’entrée de jeux Samuel Donatien Nengue, Administrateur du Fodecc face à la presse qui a répondu nombreux à cette invitation.

Pour lui, cohérence, cohésion, proximité, technologie, et rapidité sont autant de critères que remplit le Guichet Producteur au profit des acteurs du monde du cacao café. Car le Guichet Producteur délivre trois types de subventions. La subvention en intrants agricoles, c’est-à-dire en engrais, semences, plants et produits phytosanitaires de catégorie 1. Celle qui porte sur les équipements et machines agricoles de la catégorie 2.

Enfin, celle qui concerne les infrastructures de soutien à la production de la catégorie 3. Le Guichet Producteurs est ouvert à tous les producteurs et l’octroi de la subvention est dynamisé. C’est le producteur qui déclenche le processus d’acquisition en mobilisant sa quote-part majoritaire de 60 à 70% en ouvrant un compte dans un établissement financier agréé.

Même si l’inquiétude de son adhésion au niveau des producteurs a été relevée lors des échanges avec la presse, tout ne semble pas rassurant aux yeux de certains interlocuteurs et observateurs critiques du monde agricole.

Le souvenir leur est vivace pour ce qui est du contexte des échecs douloureux du passé, dans les modalités de financement de l’agriculture, qui ont souvent débouchés sur le désenchantement des petits producteurs, qui continuent bon gré mal gré de vivre dans une pauvreté ambiante dans l’arrière pays, où l’eau, l’énergie ainsi que les technologies relèvent de la chimère. C’est fort de tout cela que les journalistes ont au travers de questions pugnaces, forcer la compréhension des aléas bien.

Quoique rassurant, l’Administrateur du Fodecc rêve grand. A terme, l’objectif visé par le gouvernement est le développement de l’agriculture camerounaise. Reste donc à espérer que franchir le cap de 640 000 tonnes de production de cacaoyère et 160 000 tonnes de café en 2030, sera bien plus qu’une réalité.

 

By Afrique54.net ► Thierry Eba

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