Au Cameroun,  le Sénat adopte la Loi visant la révision de l’usage du programme  Contrat Désendettement et Développement

Le texte porte ratification de l’ordonnance N°2021/003 du 07 Juin 2021. Celui-ci modifie et complète certaines dispositions de la Loi N° 2020/018 du 17 Décembre 2020. Cette dernière, elle-même portant Loi des finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2021.

 

Afrique54.net – La loi, que vient d’adopter le Sénat du Cameroun, prévoit de revoir l’usage du programme  Contrat Désendettement et Développement (C2D). Mais pourquoi suspendre le C2D, comme s’interrogent les Parlementaires camerounais, et très particulièrement au niveau du Sénat ?

Réorienter le gouvernail

Pour YAOUBA Abdoulaye, le Ministre délégué auprès du Ministre des Finances, il s’agit d’une redéfinition des orientations de certains programmes. Des programmes qui émanent des contraintes économiques suivant divers accords de coopération avec divers bailleurs de fonds. Tel est le cas du programme C2D.  Le Cameroun négocie par conséquent que le C2D ne fasse plus partie du mécanisme du G20. Et pour cause, “le Gouvernement ne rembourse plus, il n’y a plus de don” dans le cadre de ce programme. C’est pour le moins, ce que rappelle le ministre délégué auprès du ministre des Finances. Ainsi, le Gouvernement entend reprendre en main les investissements tels que négociés par le C2D.

Cependant, les parlementaires relèvent que les comptes d’affectation spéciaux constituent une préoccupation par rapport aux budgets annexes.  Le Minfi indique qu’il en existe une vingtaine. Mais, le Cameroun consent à amoindrir les lourdeurs de cette pléiade pour une meilleure opérationnalisation.

Une modification pour la résilience ou la relance ?

Depuis la rentrée parlementaire le 08 juin 2021, la Loi des Finances 2021 a connu deux textes de modification. Par conséquent, les deux textes de loi modifiant le budget de l’Etat implique, de prime à bord, des changements. Mais, pour quel avantage pour les populations ?

En cela, le Minfi indique qu’il s’agit d’un programme de relance. Relance d’une économie en pleine période de pandémie à corona virus. Ce programme, deuxième du genre, fait suite au premier qui visait à maintenir l’équilibre financier du Cameroun entre autres.

Ce second programme se veut être un pour le renforcement des acquis du premier programme de relance. En plus, il met un accent sur l’investissement, l’industrialisation parmi le florilège de secteurs d’activités que prévoit la stratégie camerounaise. Une stratégie contenue dans le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) qui se être une boussole.

Autre avantage pour la relance

Le budget du Cameroun tire une partie de ses ressources du commerce du pétrole. Pourtant, le cours du pétrole a énormément perdu de sa valeur à la faveur de la crise sanitaire ambiante. Auparavant, en 2015, le Gouvernement avait contracté une dette en Eurobond, remboursable à un taux de 10%.

Néanmoins, la crise sanitaire aidant, l’Eurobond connait un taux à la baisse. Le Cameroun entend donc profiter de la circonstance pour contracter les nouveaux Eurobonds. L’achat de ces Eurobonds a ainsi pour objectif de payer la dette antérieure. Mais également, de capitaliser le remboursement de à un taux plus faible, ce qui en principe fait un bénéfice.

Déménagement du savoir-faire

Le réajustement de la loi des Finances 2021 prend en compte un nouveau système d’identification par passeport. Les Sénateurs se préoccupent plus que jamais de l’acquisition de la technologie y relative. Car l’on se souvient du projet de distribution de 75000 ordinateurs au étudiants Camerounais. Malheureusement, aucun suivi dans le développement technologique de ce qui a été considéré, à tors ou à raison, de don présidentiel. Pas de création d’une usine de montage ou même un hub de développement de logiciel n’a vu le jour.

Pourtant, le Gouvernement prétend le transfert de technologie être une préoccupation qu’il encourage. Il se dit conscient de e que tout n’est pas aisé pour en acquérir, mais il faut du tact. En outre, une technologie se développe pour faire place a une nouvelle plus performante. Et c’est en cela que les intelligences locales doivent être améliorées, encadrées, voire accompagnées financièrement.

Autre adoption

Au cours de la plénière d’adoption de ce 30 juin 2021, le Sénat s’est également penché sur la Loi N°168/PJL/SEN/2L. Cette dernière, portant organisation et promotion du Volontariat au Cameroun, a donné l’occasion au ministre MOUNOUNA FOUTSOU de s’expliquer. Des explications apportées par le ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique, sur les contours de la loi.

Cette loi vient combler un vide juridique qui existait dans la législation, en matière d’activité de volontariat. La loi marque la différence entre volontariat du bénévolat, et spécifie les modalités qui définissent et s’appliquent au volontariat.

Constitué de 33 articles, le texte de loi sur le volontariat a été adopté par les Sénateurs. Une adoption réalisée sous réserve de certains réajustements à faire entre les deux versions française et anglaise.

 

By Afrique54.net – Eric Martial NDJOMO E.

 


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