Violences au Burkina Faso : Le Sénat camerounais réagit

Le Président de la Chambre Haute du Parlement camerounais marque sa solidarité au peuple Burkinabé victime de violences terroristes.  Marcel Niat Njifenji s’insurge également contre les violences au Parlement Panafricain. Surtout en ces temps de pandémie mondiale.

 

 

A54 NET – La nuit du vendredi 4 au samedi 5 juin 2021 a été particulièrement sanglante au Burkina Faso.  Les populations de Solhan, un village de la province du Yagha se font surprendre par une attaque terroriste de Djihadistes. Bilan du carnage, 160 personnes tuées, selon des sources sécuritaires de la zone dite des trois frontières. En effet, la localité de Solhan se situe aux confins du Burkina Faso d’avec le Mali et le Niger.

Triste mort,  abjecte assaille

Le malheur qui frappe le Burkina Faso, ne laisse pas indifférent le Parlement du Cameroun. Dans  son discours d’ouverture de la 2ème session ordinaire 2021 du Sénat, Marcel Niat Njifenji, son président s’est montré solidaire. Dans son requiem aux parlementaires camerounais décédés, le Président de la Chambre Haute encolle la mémoire des victimes Burkinabés. « J’y associe les victimes des actes de violence, en particulier nos frères et sœurs du Nord du Burkina Faso ». Marcel Niat Njifenji relève que ces victimes ont été « durement meurtris le week-end par une odieuse attaque terroriste ».

 

Désolation parlementaire

Tout aussi abjecte, les récents événements qui viennent de se dérouler au Parlement Panafricain en Afrique du Sud. Les députés de cet organe consultatif de l’Union africaine, réunis à Midrand en Afrique du Sud, en sont venus aux mains. La raison de ces violences entre francophones et anglophones,  le mode de scrutin pour élire leur nouveau président.

En réalité, le Parlement Panafricain se présente actuellement comme une structure bipolaire. D’un côté l’on note le bloc australe, essentiellement anglophone, et de l’autre le bloc septentrional essentiellement francophone. La fronde du bloc australe le mardi 1er juin 2021 réside en l’insistance d’une rotation au perchoir du Parlement Panafricain. Ce qui tranche d’avec le mode de scrutin «un parlementaire, un bulletin» infructueux aux différents caucus d’Afrique australe depuis 2004.

« Nous déplorons et condamnons les actes de violence qui ont émaillé cette session achevée en queue de poisson »

Le Sénat camerounais s’indigne donc de ces écarts de bienséance pendant la 4ème session de la 5ème Législature du Parlement Panafricain. « Nous déplorons et condamnons les actes de violence qui ont émaillé cette session achevée en queue de poisson », précise le président Niat Njifenji.

Sortie de crise responsable

Les violences du Burkina Faso font partie intégrante des crises qui secouent actuellement le continent africain. C’est dans le même sillage que se range les incidents du Parlement Panafricain.

Aussi, le Sénat camerounais appelle « instamment les Membres du Parlement Panafricain à se ressaisir et à faire preuve de plus de responsabilité ». C’est donc qu’à la face du monde, Marcel Niat Njifenji souhaite les parlementaires africains « se montrer dignes et d’honorer leurs mandats et leurs pays respectifs »

Engagement critique

Pour ce faire, en ce qui le concerne, le  Sénat camerounais entend assumer sa part de responsabilités. Lesdites responsabilités, au-delà de la violence ambiante en Afrique, s’étendent à la crise sanitaire mondiale actuelle. Ainsi, il y va du « rôle des Parlements pour surmonter la pandémie aujourd’hui et construire un avenir meilleur ».

Par conséquent, cette fonction rentre en droite ligne des conclusions adoptées au cours de la 142ème Assemblée de l’Union Interparlementaire. Cette dernière s’est tenue par visioconférence du 24 au 18 mai 2021 et le Parlement camerounais y a activement participé.

 

By Afrique54.net l  Eric Martial NDJOMO E.

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