L’Organisation Internationale du Travail a abordé la question le 25 février 2019 à Yaoundé, au cours de la célébration de son centenaire.

Pour OIT, la justice sociale demeure un leurre sous divers cieux. Donald fait partie de ces journalistes conviés à cet hôtel huppé de la capitale camerounaise Yaoundé, en vue d’assurer la couverture du centenaire de l’organisation internationale du travail(OIT). Bien que la plus vieille institution spécialisée du système des Nations Unies pour le monde du travail, ne soit présente au Cameroun que depuis 52 ans.

A l’image des jeunes de son âge, il est fort, charismatique, ambitieux et rêve d’un environnement ou chaque citoyen formé, aspire inéluctablement à un emploi décent. Pourtant à 26 ans, il peine toujours à s’assumer, mieux encore à assurer les mensualités de la chambre qu’il occupe depuis 18 mois, avec sa dulcinée qui attend leur premier enfant.

Et assis à l’intérieur de cette salle, à l’occasion de ces assises placées sous le haut patronage du premier ministre, chef du gouvernement et représentant personnel du chef de l’Etat, Donald, est de l’avis de ces syndicalistes qui arguent que le dialogue social est une vue de l’esprit sous de nombreux cieux. Situation préoccupante pour les jeunes d’ici et d’ailleurs qui espèrent en l’avenir.

Un avenir qui au delà des opportunités qu’offrent de nouvelles niches d’emplois à explorer, demeure couvert par un épais nuage pour bon nombre de travailleurs. Toute chose qui prend sens, à la lumière du récent rapport de l’OIT, et dont l’objet porte sur l’avenir du travail. Lequel s’appuyant à la fois sur les défis actuels, ainsi que sur les transformations futures du marché du travail, montre très clairement que le chômage à atteint des proportions endémiques.

300 millions de travailleurs vivent dans l’extrême pauvreté. Des statistiques qui donnent le tournis, lorsque l’on apprend au traves des lignes du même rapport que 2 milliards de personnes sont dans l’économie informelle. Lorsqu’on sait quelle masse de devises que ce secteur, bien que cloisonné, fait circuler au Cameroun, il y a lieu de s’interroger.

Le temps d’arrêt marqué lors de ce centenaire apparait donc idoine sur un triple plan. D’abord, pour cette organisation qui au-delà du rôle consultatif auprès des Etats, devrait renforcer ses prérogatives, pour plus de dignité à l’endroit du travailleur, gage de la paix sociale. Ensuite à l’endroit des gouvernements qui peinent à instaurer un véritable dialogue social, ainsi que l’application claire des accords dument ratifiés. Enfin pour les organisations de travailleurs, dont il est impératif, d’opérer une mue pour faire face aux nouveaux défis.

 

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