Crise anglophone : L’ Armée camerounaise entre en action, restera républicaine et sera sans pitié face à la « bande de terroristes »

C’est ce qui  ressort de la réunion spéciale d’évaluation sécuritaire de l’ensemble du territoire national tenue ce 1er décembre 2017  à Yaoundé sur très hautes instructions du Président de la République, chef des Armées.

Sur Très hautes instructions du chef de l’Etat, chef des Armées, Son Excellence Paul Biya, la réunion spéciale d’évaluation sécuritaire de l’ensemble du territoire national a  été ouverte à Yaoundé ce 1er décembre 2017 à 9h 25 min (GMT+1) par le Ministre Délégué à la Présidence de la République, en charge de la Défense Joseph Beti Assomo, en présence du Délégué général à la Sûreté Nationale Martin Mbarga Nguelé et les Secrétaires d’Etat à la Défense.

Photo de famille

 « Six de nos soldats ont été tués. Je salue leurs mémoires. Je présente mes condoléances aux familles éprouvées et à la famille de nos Forces de Défense et de Sécurité… Les choses sont désormais claires. Le Cameroun fait l’objet d’attaques à répétition d’une bande de terroristes se présentant comme membres d’une organisation sécessionniste » avant de rassurer ses compatriotes. «  Je tiens à rassurer le peuple camerounais que toutes les dispositions sont prises pour que la paix soit préservée dans ces deux régions », a déclaré Paul Biya  au soir du 30 novembre 2017 à l’Aéroport International de Nsimalen de Yaoundé avant d’instruire  quelques après la tenue de cette réunion  spéciale.

Présidée par  le Ministre  Joseph Beti  Assomo, ladite, a réuni  la majorité des stratèges des Forces de Défense camerounaises. Presqu’une quinzaine d’officiers généraux dont un en tenue de combat et quelques officiers supérieurs  ont pris part à cette concertation spéciale l’instar  du chef d’Etat-major des armées ; les chefs d’Etat-Major centraux et Commandant le Corps National de Sapeurs-Pompiers ; des Commandants de toutes les régions Militaires Interarmées, des Commandants de toutes les régions de Gendarmerie et des officiers commandant les divers opérations militaires.

 

Au sortir de plus de 10 heures de travaux,   Joseph Beti Assomo a livré la quintessence de la principale résolution.  « Il nous appartenait aujourd’hui d’arrêter les mesures concrètes de mise en œuvre immédiate de cet engagement politique du chef des Armées. Vous allez me demander concrètement ce qui a été arrêté  et convenu au cours de la réunion, je ne saurais tout naturellement vous en faire l’économie, mais je voudrais vous dire qu’il y a des mesures qui seront mises en œuvre immédiatement et  le processus va se poursuivre jusqu’à ce que cette situation incommode que nous vivons soit éradiquée.  Les forces de Défense  et de Sécurité ont perdu des hommes dans des conditions particulièrement tragiques, je dirais même effroyables et épouvantables.  Certains sont tombés sous les balles de l’ennemi. D’autres ont été égorgés, égorgés dans des conditions tout à fait épouvantables », a déclaré  Joseph Beti Assomo  au micro  de La Voix Des Décideurs.

“Nous ne pouvons pas dire ce que nous allons faire ; mais lorsque  le chef de l’Etat prend une décision politique comme celle-là, nous allons la mettre en œuvre, sans état d’âme. Il faut rassurer la partie de la population qui est prise en étau voire pratiquement otage… Le territoire national doit être préservé de toute forme de prédation. L’intégrité du territoire va être assurée. Je ne spécule pas sur les causes de la situation ; ce pas mon rôle. L’Armée ne spécule pas sur les mesures politiques ; ce n’est pas son rôle. Il y a des cercles qui sont prévus pour ça et le chef de l’Etat ne fait que cela depuis près d’un an. Et là, égorger les militaires, les assassiner,  faire des veuves, faire des orphelins ; cela ne peut pas continuer.”

Le Ministre Joseph Beti Assomo

 Prendre le taureau par les cornes »

« Nous avons une Armée républicaine dont le professionnalisme est reconnu de tous, à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières.  Nous avons une Armée respectueuse des droits humains. Le président de la République, à la manœuvre depuis la fin de l’année dernière pour régler politiquement  ce qui au départ était présenté comme des convulsions  corporatistes  et des réclamations qui ont été réglées », a-t-il indiqué pour ensuite ajouter : « Nous n’en faisons plus l’historique aujourd’hui. Tout le monde a vu ce qui s’est passé.  Et on se rend compte que c’était l’arbre qui cachait la forêt. Et aujourd’hui,  il question de prendre le taureau par les cornes ».

Le Colonel Didier Badjeck, chef de Division de la communication du ministère camerounais en charge de la Défense signalait déjà  quelques minutes après l’ouverture que des grandes décisions devraient prises au cours de cette réunion. Mais personne ne  nous a dit  si l’entrée en scène des forces de troisième catégorie a été actionnée.

10 hommes en tenue assassinés

On a appris  également que, depuis le début de la crise,  dix  (10) militaires ont déjà été assassinés par les activistes sécessionnistes anglophones qui  se livrent aux actes terroristes. Parmi ces victimes, on compte  cinq militaires, cinq (gendarmes et deux (02) policiers sans oublier de nombreux blessés.

Par Marcien Essimi, Afrique-54.com

 

” Egorger les militaires dans des conditions épouvantables, faire des orphelins ; cela ne peut pas continuer” , Joseph Beti Assomo

 

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