Cameroun – Santé Publique : Pourquoi la région de l’Est aiguise tant d’appétits ?

En proie aux épidémies et à un flux de réfugiés centrafricains, cette région concentre une panoplie d’organisations internationales qui accompagnent la délégation régionale de la santé publique. Toute chose qui semble déplaire à des oiseaux de mauvais augure.

 

Afrique54.net – Il est très certainement l’un des rares ministres de la santé publique de ces trois décennies au Cameroun, à s’être penché sur le sort de la région du soleil Levant. Région qu’une bonne partie qualifie à tort ou à raison, de marginalisée, méprisée, et quelque fois d’oubliée. Malachie Manaouda puisqu’il s’agit bien de lui, sait mieux que quiconque combien la gestion des situations de crise peut être périlleuse. Et en homme avisé, il a su s’abreuver auprès de l’expérience de son Secrétaire d’Etat Chargé de la lutte contre les épidémies et les pandémies.

Au District de Santé d’Abong-Mbang

Cela est d’autant plus vrai, dans un contexte comme le nôtre, marqué par la désinformation, les guerres de positionnement ou plusieurs barons du régime voient d’un mauvais œil la montée en puissance de ce jeune loup aux dents très longues. Pire encore, que ce soit entre ses mains que le chef de l’Etat, ait bien voulu placer les commandes de l’importante mobilisation financière à l’échelle planétaire, pour la lutte contre cette pandémie.

Une région d’urgence humanitaire

 Sur le plan de la santé, la carte sanitaire de la région de l’Est Cameroun n’a jamais affiché un tableau aussi contrasté. Les populations souffrent des impacts d’une triple crise, humanitaire liée aux conflits dans la région du Bassin du Lac Tchad, en République centrafricaine, ainsi qu’à une vulnérabilité chronique entrainant des niveaux élevés d’insécurité alimentaire et de la malnutrition.

La région a vu son nombre de refugés et de personnes déplacées internes accroître depuis 2015, générant une augmentation brusque des besoins humanitaires et sanitaires, tant pour les personnes déplacées que pour les communautés hôtes déjà vulnérables avant la crise. Les partenaires estiment que plus de 1,5 millions de personnes dont la moitié sont des femmes et plus de 60% des enfants ont urgemment besoin de protection et ou d’assistance élémentaire.

 

Au District de Santé de Batouri

 

Conséquence, il a donc fallu pour les partenaires de soutenir les efforts du ministère de la santé publique, dans cette partie du pays, érigée au même titre que la région du Nord en zone humanitaire prioritaire. Ce en dépit de la critique et autre cabale visant à ternir l’image du ministre de la santé publique, en utilisant simplement le délégué régional de l’Est, un proche, comme bouc-émissaire. L’on comprend mieux dès lors pourquoi, le docteur Anicet Désirée Mintop, délégué régional de la santé pour l’Est depuis le 04 juin 2019, fait l’objet d’une campagne d’invective.

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Un bouc-émissaire

« J’ai été très souffrant pendant une bonne période. Mais la délégation de la santé publique de l’Est a été bien organisée, et le service a continué normalement », a fait savoir le délégué régional de la santé publique de l’Est, joint au téléphone par le journal afrique54.net, pour savoir où il se trouve, après la vague folle de rumeurs qui a inondé les réseaux sociaux sur sa soi-disant disparition.

Escale de Yokadouma

Coïncidence ou coup du sort, pour le docteur Anicet Désirée MINTOP qui se trouve à la fois être originaire de la région de l’Est Cameroun où il exerce et par ricochet, de la même zone que l’épouse de son ministre.

Etat de choses que quelques oiseaux de mauvais augure ne cessent de remettre sur la table, comme pour marteler le statut de beau-frère du ministre, qui confèrerait à Anicet Désirée MINTOP toutes sortes de privilèges. Quand bien même, soucieux du travail bien fait, l’homme n’hésite pas à se surpasser, afin de surmonter les nombreux défis que lui imposent le terrain.

 

©Afriquer54.net |Thierry EBA

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